Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, avant-hier, le lancement d’une nouvelle stratégie pour réguler le marché et lutter contre la hausse des prix.
Cette nouvelle stratégie sera basée, explique-t-il, sur le travail de terrain et la forte présence d’agents de contrôle commercial, en coordination avec les secteurs et instances concernées par «la régulation du marché, la lutte contre la hausse des prix et les commerçants spéculateurs et fraudeurs». S’exprimant à l’issue d’un séminaire national sur le contrôle économique, organisé par le ministère du Commerce, M. Tebboune a expliqué que cette stratégie vise à protéger l’économie nationale. Elle cible également «à préserver le pouvoir d’achat des citoyens, ainsi que leurs acquis sociaux, à travers plusieurs mesures», a-t-il fait savoir. «Nous ne permettrons pas aux commerçants spéculateurs et fraudeurs de récupérer les taxes et impôts pris en charge par l’Etat dans le cadre des subventions pour les mettre dans leurs poches», a lancé le ministre. Ce dernier s’est engagé à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre le phénomène du gonflement des prix, «même s’il faut recourir à la justice», annonce-t-il. Parmi ces mesures, le ministre a annoncé le lancement d’un numéro vert national à partir du 15 avril prochain, pour permettre aux citoyens de signaler les dépassements enregistrés sur le terrain par les commerçants, «qu’il s’agisse de hausse des prix ou autres», indique-t-il. L’équipe de contrôle, qui interviendra sur place, prendra les mesures nécessaires contre le commerçant contrevenant, soit en dressant un procès-verbal, soit en procédant à la fermeture du local et à la soumission du dossier à la justice. M. Tebboune a, à cet effet, appelé les citoyens à signaler toute infraction ou hausse injustifiée des prix. Interrogé, par ailleurs, sur la hausse du prix de la pomme de terre, le ministre a souligné que «cette hausse injustifiée» est le résultat de la spéculation, affirmant que le ministère de l’Agriculture a pris les mesures nécessaires, pour approvisionner les marchés en quantités importantes de pommes de terre afin de réduire son coût. Le ministre indiquera, dans ce sillage, que le nombre d’agents de contrôle, estimé à 10 000 agents, pourrait augmenter en fonction des besoins, afin d’améliorer la régulation du marché et d’assurer sa stabilité.
L. O. CH