La mise en service de la maternité réclamée

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Les habitants des cinq communes relevant de la daïra de Bechloul, à 18 km à l’Est de Bouira, attendent depuis de longues années la mise en service de la maternité de la polyclinique Belkessam Saïd, située au chef-lieu de daïra.

Inaugurée en grande pompe en octobre 2011, cette structure de santé a mis beaucoup de temps pour être fonctionnelle à plein temps. Il a fallu attendre janvier 2014 pour que les services de la direction de la santé et de population (DSP) de Bouira décident d’ouvrir un point d’urgences 24h/24h. Pour ce qui est du service maternité, doté d’une capacité de 12 lits, il demeure inopérant à ce jour. Pour accoucher, les parturientes de la région se rendent à l’EPH de la wilaya. Idem pour le contrôle médical. Il n’y a pas de gynécologue à la polyclinique. Une sage-femme y travaille actuellement. «Nous ne savons pas comment est géré ce secteur. Les responsables ont pensé à tout sauf à l’essentiel. La maternité est le service le plus important. Mais il n’a pas été mis en service à ce jour. Pour qu’une femme accouche, il faut qu’elle fasse la tournée des EPH de la wilaya. En cas d’indisponibilité de places, les cliniques privées restent le dernier recours, mais à quel prix ? Tous les habitants de cette commune n’ont pas les moyens de se permettre ça !», s’exclame un citoyen de la commune de Bechloul. La population réclame des autorités compétentes d’activer le service de maternité dans les meilleurs délais. Pour les habitants des deux communes du Sud de la daïra, Ath Rached et Ath Lakser, la situation est lamentable. Le centre de santé censé prendre en charge la population de ces deux communes est dépourvu de moyens adéquats. Il n’assure en réalité que de simples soins. Les cas urgents sont transférés à Bechloul. Concernant les femmes enceintes, «c’est le cauchemar», déplorent-ils. «Nous ne savons pas quoi faire. Évacuer une femme sur le point d’accoucher d’un village isolé de la commune vers une maternité qui a les moyens de le faire n’est pas du tout aisé. Les gens souffrent énormément ici», tempête un jeune de la région d’Ath Lakser. A noter que le projet d’une polyclinique dans cette commune a fait couler beaucoup de salive ces derniers temps. Inscrit puis gelé à la suite de la politique d’austérité adoptée par le gouvernement, le projet a été dégelé à l’issue de la visite du ministre de la santé à Bouira. Cependant, la population locale s’interroge déjà sur le temps que prendra le projet de cette policlinique qui, espère-t-on, sera dotée de tous les moyens nécessaires pour une prise en chargé médicale adéquate.

Massinissa A.

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