Les parents d’élèves en colère

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La grève de six jours par mois initiée par le Snapap ne laisse pas indifférents les parents d’élèves des villages de Bounouh.

En effet, depuis le début de semaine, tous les services de l’APC sont à l’arrêt parce que le mouvement est suivi à cent pour cent. C’est dire que même le service minimum n’est pas assuré, notamment la collecte d’ordures ménagères mais aussi le ramassage scolaire. Le président du village Helouane, M. Mohamed Belkadi, s’est élevé vivement au sujet de cette grève. «La décision prise par le responsable syndical de la section du Snapap au sein de l’APC de Bounouh est irresponsable. Ne sait-il pas qu’il pénalise nos enfants qui parcourent des dizaines de kilomètres à pied jusqu’au collège du chef-lieu et que le transport manque beaucoup vers cette région ? Certains élèves se sont absentés durant toute la semaine faute de moyens de transport et d’argent», nous répond-il d’un ton coléreux. Et de nous remettre une déclaration écrite dans laquelle il interpelle le mouhafedh de Draâ El-Mizan au sujet de ce responsable syndical qui n’est autre que le secrétaire de la kasma de Bounouh. «Au lieu de s’impliquer dans la campagne électorale du parti, il agit contrairement aux principes fondamentaux du front en prenant en otage les enfants de Helouane, un village martyr», écrit ce président dans une déclaration dont nous détenons une copie. Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le maire. «En ce qui me concerne, je respecte tous les syndicats. Mais, je pense que passer à une action de blocage d’une semaine par mois ne fait que freiner le développement local et ne fait que pénaliser nos concitoyens. En principe, ces syndicalistes devraient assurer le service minimum. Là où ce sont les transporteurs privés auxquels est confiée cette mission, ils l’assurent le plus normalement du monde. Mais, là où c’est l’APC qui l’assure à l’exemple de Helouane, il est bloqué», nous informe-t-il.

Amar Ouramdane

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