Amara Benyounès, ancien ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, accusé dans l’octroi d’une cimenterie pour le groupe ETRHB, a souligné, lors de son audition, que l’opération d’octroi de cette cimenterie a été finalisée deux mois après son départ du ministère.
Il a expliqué que le désistement de Gica de son titre minier au profit de Haddad “ne pouvait se faire au département du Développement industriel”, puisque les mines « n’ont été rattachées à ce ministère qu’après mon départ », donc avec l’arrivée de Bouchouareb.
Le juge a interrogé Benyounès, en détention préventive depuis juin 2019, sur deux correspondances adressées par Gica, l’une au secrétaire général du ministère du Développement industriel et l’autre autre au chef de cabinet du même département.
En réponse à cette question, les avocats de Benyounès ont demandé au juge « une lecture publique » des deux correspondances pour, ont-ils dit, « permettre aux Algériens de saisir la portée de l’accusation » à laquelle fait face leur mandant.
« Dans ces correspondances, Gica a demandé l’aide du ministère pour un éventuel partenariat », ont expliqué les avocats, regrettant « une traduction erronée de ces courriers du français vers la langue arabe ».
Reprenant la parole, Amara Benyounès a ajouté que c’était après son départ du ministère du Développement industriel, devenu plus tard ministère de l’Industrie et des Mines, que « la cession des cimenteries a été décidée au profit de Haddad ».
Il a ajouté que lors de l’instruction, le juge chargé d’instruire le dossier “avait tous les documents en sa possession”.
Hakim A.