Afin que personne ne les oublie, les martyrs du Printemps noir d’Aïn El Hammam ont désormais leur monument.
La stèle est implantée à l’entrée de la cité Sidi Ali Ouyahia, sur les lieux même de la mort des trois victimes auxquelles l’on rend hommage à travers ce monument.
Il s’agit de Nadia Aït Ouslimane épouse Aït Abba, Aït Amara Omar, qui ont été assassinés le 28 avril 2001 et Lamara Mohand Oulhocine, qui trouvera la mort une année plus tard, le 28 mars 2002 devant la brigade de gendarmerie d’Ath Bouyoucef.
Érigé depuis quelques jours, le monument a été inauguré lors de cette journée chère à la population de toute la Kabylie qu’est le 20 avril. Ainsi, trois portraits neufs, représentant les trois martyrs de la région, ont été installés sur cette stèle en béton et recouverte de faïence, adossée au mur de l’école primaire où exerçait Nadia, et face à la brigade de la gendarmerie d’où sont venues les balles qui ont eu raison également de Omar, en ce jour fatidique.
Sur les lieux, les habitants de passage s’arrêtaient et évoquaient le triste 28 avril 2001, non sans une prière aux trois disparus, à l’instar du vieux Abdelkrim qui ne pouvait passer son chemin sans réciter la Fatiha.
Les habitants de la région ont salué cette initiative, «ô combien louable». A noter, pour rappel, qu’il a été enregistré la dégradation des portraits des défunts de ce douloureux printemps.
Usés par le temps, ils ont, par la suite été recouverts d’éclaboussures de béton provenant d’un chantier mitoyen. En plus de rendre hommage à ces victimes de 2001, la nouvelle stèle a donné des couleurs au carrefour, à la satisfaction des passants et des riverains.
A. O. T.