L’explosion du parc automobile ces dix dernières années n’a pas été suivie de l’élaboration d’un plan de circulation adéquat au niveau du chef-lieu de daïra de M’Chedallah, et encore moins d’espaces réglementaires de stationnement de véhicules. Il existe un seul espace de ce genre devant la mairie, mais il est réservé au personnel de cette administration. Ceci dit, cela n’empêche pas les particuliers d’y garer leurs véhicules. Le reste des centaines, voire de milliers, d’automobilistes, qui circulent quotidiennement dans la ville de l’ex-Maillot, stationnent leurs véhicules comme ils peuvent, en utilisant les rues et boulevards qu’ils réduisent drastiquement. Ils ne laissent qu’une mince voie au milieu, où il n’est pas aisé aux autres usagers de circuler sans faire de véritables acrobaties et slalomer entre les véhicules en stationnement. La nouvelle ville n’est pas épargnée non plus par ces stationnements anarchiques et dangereux en certains endroits. C’est le cas notamment au niveau du Boulevard central qui a été aménagé en deux voies à sens unique. Ce tronçon est long d’environ 800 mètres et traverse en plein milieu la nouvelle ville. Il est traversé à vive allure par les automobilistes qui utilisent juste le milieu de la chaussée à cause des mêmes stationnements anarchiques. Fait aggravant, aucun passage protégé n’est prévu pour les piétons, dont la majorité est des écoliers qui fréquentent les nombreux établissements scolaires des trois paliers. Ainsi, traverser ce boulevard est une aventure qui peut s’avérer dangereuse, comme en témoigne les différents accidents enregistrés dans cet endroit, sachant que les véhicules en stationnement réduisent la visibilité. Il y a lieu de souligner qu’aucune des grandes agglomérations, notamment les chefs-lieux de la totalité des commune de la daïra de M’Chedallah, ne sont épargnées par cette anarchie des stationnements. Outre des dos-d’âne, quelques plaques de sens interdits et autres ralentisseurs, aucun plan de circulation n’a été élaboré pour faciliter la circulation automobile, et réduire, par la même, les différents risques d’accidents qui guettent et les piétons et les usagers. À signaler, enfin, que des riverains des grandes rues et des commerçants, lesquels squattent parfois les trottoirs, usent d’obstacles qu’ils posent directement sur la chaussée, pour empêcher les automobilistes de stationner leurs véhicules devant leurs devantures et sorties de garage.
Oulaid Soualah
