Avant-hier jeudi, des travailleurs du groupe Cevital ont décidé de sortir de l’usine de Béjaïa et d’occuper le trottoir le long de l’arrière port, devant le portail de leur entreprise. Les employés de l’usine de Béjaïa ont été rejoints, par la suite, par des travailleurs venus d’autres filiales de Cevital, notamment Lalla Khedidja, Oxxo, Baticompo et d’autres. Dans une déclaration publique, Kaci Sayad, délégué du personnel, a annoncé que cette manifestation a été organisée contre le PDG du port de Béjaïa. À l’origine de ce conflit, «un bateau, transportant un outil industriel, régulièrement acheté, entièrement payé par Cevital et bénéficiant d’une décision favorable de l’ANDI, qui est empêché de décharger», précisent les protestataires qui ajoutent que «cet outil permettra à la région de bénéficier d’une usine de trituration de graines oléagineuses ultra moderne». Au delà du cas Cevital, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant «la volonté de tuer la région de Béjaïa et empêcher son développement». Ils ont affiché leur inquiétude, quant à leur gagne-pain, en criant qu’il ne faut pas toucher à leurs emplois. Le service de sécurité de Cevital, ainsi que plusieurs agents de police, sont intervenus, par la suite, et ont encadré la manifestation, «pour ne pas prendre de risque de débordement». Les manifestants ont brandi plusieurs banderoles dénonçant «les blocages que subit le développement à Béjaïa». «Pourtant, dira un des manifestants, Ouyahia a renouvelé son soutien à Rebrab, hier (ndlr, vendredi dernier), lors de son meeting tenu à Béjaïa». D’une même voix, les manifestants n’ont cessé de scander «Assa azeka, Cevital yella yella». D’après le délégué des travailleurs, si cette action n’aboutit pas à faire débloquer cette situation, «d’autres actions seront envisagées, et à une autre échelle», avertissent-ils.
N Si Yani.
