La moisson du printemps

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Si l’on met à part les farces et les canulars affublés de l’appellation aux relents succulents de Poisson d’Avril, il y a lieu d’inscrire à l’actif de ce mois toute une foison de productions musicales qui vient rivaliser avec le chant des rossignols.

Les grands noms de la chanson kabyle ont gratifié les mélomanes de leurs trouvailles sonores. La première surprise nous vient d’Athmani. Son album est venu répondre, comme pour dire me voilà encore, vivement, à l’hommage tant mérité qui lui a été rendu récemment par la Maison de la culture Mouloud Mammeri.

Saidani Rabah aussi est venu apporter sa seconde jeunesse à l’univers musical de cette deuxième décennie du 21e siècle. Les albums tant attendus auront été ceux de Lounis et d’Idir.

Pour Idir, son chapeau sur le poster et sur la jaquette ont averti du contenu du produit. Seuls ceux qui ont souffert dans les matins d’hiver et savouré des moments avec une corrida à laquelle compatit une Bohème peuvent savourer. Les moins de vingt ans s’abstenir.

Le poète, Lounis, debout sur la jaquette, lui ne se lassera jamais de dire : Idaq wul, ad aw nahkudh… Ceci dit, et au milieu de cet océan de belles œuvres, figurent le Groupe Algérie Berbère, avec ses chansons engagées, Rabah Flissi, Tahar Sehrane et Ahmed Imerzoukène, et Massa Bouchafa, pour égayer l’été, des voix qui apportent leur lot de savoureuses surprises et de nouveautés aux ouïes mélomanes. Le printemps est et sera toujours un mois à réminiscences…

A. B.

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