Le syndicat réclame une commission d’enquête

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Décidément, rien ne va plus à Algérie Poste de Béjaïa.

En effet, un mouvement de protestation a été enclenché, hier, dans des dizaines de bureaux de poste des daïras de Sidi Aïch, El-Kseur et Amizour suite à la suspension d’Amar Younsi, syndicaliste et chargé de la clientèle qualifiée au bureau de poste de Sidi Aïch.

Interrogé sur les motifs de sa suspension, Amar Younsi précise : «Le directeur me reproche d’avoir nui à la bonne marche du service lors de notre action de protestation et de soutien à notre camarade d’Abainou – injustement sanctionné la semaine dernière – alors que cette action a été organisée par le collectif des travailleurs.

Les griefs retenus à mon encontre par ce responsable sont imaginaires et ne tiennent aucunement debout.» Dans une déclaration remise à notre journal, le syndicat autonome des postiers, Conseil de la wilaya de Béjaïa, dénonce «(…) le comportement du directeur de wilaya (UPW) de Béjaïa pour avoir notifié ce jour (hier, ndlr) la suspension de notre camarade Amar Younsi et ce de manière injuste et illégale», qualifiant cette sanction «d’abus d’autorité et d’excès de zèle».

N’épargnant pas le chef de l’établissement de Sidi Aïch, dont les pratiques sont qualifiées par le syndicat de «mafieuses et de commérages de bas étage», les rédacteurs de la déclaration estiment que «cette menace vise à étouffer toute voix de contestation et la remise en cause tout simplement de notre syndicat qui dérange notre directeur. Et pour cela, nous lui disons que cela ne nous fera pas reculer devant ces intimidations et notre volonté d’aller de l’avant pour vous dénoncer, vous et vos collaborateurs, qui faîtes dans l’illégalité un mode de gestion foulant aux pieds des lois de la République et le règlement intérieur, nommant et dégommant injustement les travailleurs».

Le Syndicat national des postiers de Béjaïa cite, pour appuyer ses dires, le cas du chef de l’établissement du bureau de poste de Souk El-Tenine qui a été «arbitrairement» relevé de ses fonctions en novembre 2016 et celui d’Abainou, lui aussi, rétrogradé après avoir assuré l’intérim du poste de chef d’établissement durant près de trois ans.

Dans son document, le syndicat des postiers de Béjaïa estime que les «agissements et dépassements» du directeur local d’Algérie Poste «nuisent gravement à la bonne marche des services», lançant un appel aux directeur général d’Algérie Poste et la ministre d’«intervenir dans de meilleurs délais afin de mettre fin aux agissements de ce directeur (…) et l’envoi d’une commission d’enquête.»

D. S.

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