Demain, vendredi, le village Tizizwit de Darguina, à l’Est de Béjaïa, situé en aval du mont Amellal, recevra la visite des amoureux de la nature pour une randonnée pédestre à la découverte de la vie pastorale.
Organisée dans le cadre de la commémoration des événements du 8 mai 1945, celle-ci sera encadrée par les éléments de l’association Assirem Gouraya, en collaboration avec les associations Oxygène-jeunes de Darguina, Aït Chebouba d’Ighzer Ouftis et Takoucht d’Aït Smail.
Amar Rabhi, président de l’association organisatrice, dira : «la randonnée a pour but de rendre hommage à ceux et celles qui se sont sacrifiés pour que vive l’Algérie libre et indépendante». Et d’ajouter : «L’association a voulu associer les aspects Histoire et Nature autour de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945 et faire découvrir l’Histoire et la vie pastorale de notre pays à la jeunesse».
Mardi prochain, un autre événement viendra enrichir le programme de découverte de la Kabylie profonde. Il s’agit de la 4ème édition de la Fête nationale de la nature et des sports de montagne, organisée chaque année dans la wilaya de Béjaïa. L’édition de cette année est réservée à la promotion du site forestier et historique de l’Akfadou, avec la participation de 11 wilayas.
Des activités sportives, culturelles, environnementales et historiques sont au programme, du 16 au 23 de ce mois de mai et plusieurs parcs nationaux seront mis à l’honneur. Les mouvements associatifs de Béjaïa et de la commune d’Akfadou sont partie prenante à cet événement qui vise le développement des milieux ruraux et la préservation des différents patrimoines du pays. Tout le long de l’année, le mouvement associatif écologique ne chôme pas.
Du 14 au 28 avril dernier, il y a eu par exemple, l’organisation d’une campagne de sensibilisation sur la protection de la biodiversité et pour le développement du tourisme de montagne. Elle a eu lieu à travers plusieurs sites choisis pour leurs potentialités touristiques straté-giques et économiques. Au niveau de la cascade de Bouamara et du village de Tizi Lekhmis, dans la commune de Tizi N’Berber, tout un programme a été consacré, durant la journée du 22 avril, à la célébration du Printemps amazigh. Une randonnée pédestre, une initiation à l’escalade et des chants traditionnels kabyles étaient au menu.
Allier la nature à l’histoire…
Soulignons que la commune a bénéficié d’une étude sur le tourisme de montagne. Celle-ci est en cours de réalisation. La cascade de Bouamara est connue pour ses ressources hydriques permanentes. Le parcours de la randonnée de demain, sur une distance de 5 km, a pour objectif d’atteindre le sommet de Tizi Lakhmis. Se situant en plein espace végétal riche en ruisseaux d’eau potable, ses habitants pratiquent toujours une agriculture vivrière, même si celle-ci est en nette régression.
Le Mont d’Issek, qui culmine à plus de 1 700 m d’altitude, est lui aussi un espace forestier où on peut trouver diverses essences, telles que l’érable, le chêne-zen, ainsi qu’une faune riche et variée. La clôture de la campagne de sensibilisation a été faite au mont Takintoucht, dans la commune de Kendira. Culminant à plus de 1 600 m d’altitude et dominant la Vallée de la Soummam, les Bibans, les Babors, il mérite plus d’attention de la part des pouvoirs publics, notamment un programme de reforestation durable. Cette région doit aussi bénéficier de projets économiques, en tourisme et en agriculture de montagne.
Quant à la sensibilisation des citoyens sur la nécessité de protéger la biodiversité, elle devrait s’étaler sur toute l’année, notamment concernant les espaces forestiers, menacés par des incendies ravageurs, notamment en été, période de grandes chaleurs qui voit se multiplier les imprudences humaines. En conclusion, il faut souligner que tous les ingrédients sont disponibles pour développer le tourisme dans la région de Béjaïa, afin qu’il ne limite plus à la bande du littoral.
A Gana.