La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous nous présenter succinctement votre établissement de formation ?
Fouzia Osmani : Notre institut a un statut et des missions dont fait partie la vulgarisation des thématiques à caractère scientifique. Nous acceptons d’abriter des événements et des manifestations scientifiques. Cela rentre dans nos missions, en plus de la formation et de l’accompagnement des entreprises. Crée en 1967, notre établissement offre des formations en management. On est d’ailleurs pionnier dans ce domaine à travers le territoire national. Nous avons énormément formé notamment dans le secteur de l’industrie. Notre ambition est de contribuer à la formation de l’élite managériale du pays. D’ailleurs, beaucoup de cadres supérieurs et autant de hauts dirigeants ont suivi leur formation au sein de notre institut. Aujourd’hui, nous recevons les cadres supérieurs d’entreprises pour développer leurs compétences managériales. Car de nos jours, il ne faut plus compter sur le pétrole et les hydrocarbures. Il faut donc innover et parier sur les compétences managériales.
Quelles sont les spécificités de votre modèle de formation dans le domaine du développement des compétences managériales ?
L’une des spécificités de notre modèle de formation est le fait d’accorder beaucoup d’intérêt à la pratique. Les gens qui viennent se former chez nous doivent être au préalable déjà formés. On n’assure pas de formation de base. On forme des diplômés pour qu’ils puissent devenir opérationnels. On assure également la formation des jeunes universitaires qui n’ont pas d’expérience. On leur donne l’aspect pratique pendant un cycle de formation s’étalant sur douze mois. D’ailleurs les experts que nous recrutons sont bien sûr des diplômés des universités, mais qui ont occupés des postes de responsabilité au niveau des entreprises. Ce qui leur permettra, à notre sens, de former des jeunes capables de répondre aux exigences de leurs métiers au sein des entreprises.
Quels sont les domaines dans lesquels vous avez relevé des lacunes ?
Avec le départ des anciens cadres, les carences en matière de gestion d’entreprise sont perceptibles pratiquement dans tous les domaines : surtout dans le domaine des ressources humaines, dans celui des finances ainsi que dans celui de la qualité. Dans le secteur des ressources humaines, par exemple, on reçoit des universitaires bien formés sur le plan théorique, mais ils n’ont aucune idée de l’entreprise. J’espère qu’à travers nos programmes, à travers l’accompagnement des entreprises, on va contribuer au développement de notre pays. On essaye de présenter une offre de formation qui répond aux préoccupations de l’heure. Certes, nos formations sont payantes, mais au-delà de l’aspect commercial, on est investi d’une mission de service public.
Entretien réalisé par Djemaa Timzouert
