Des révolutionnaires se souviennent

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Dans le cadre de la commémoration de la journée nationale de l’étudiant qui coïncide avec le 19 mai de chaque année, l’Association des enfants de moudjahidines de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, hier, des activités pour commémorer l’événement au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.

Au programme de cette journée, une conférence-débat a été animé en matinée par des cadres du secteur de l’éducation et des moudjahidines. Dans sa contribution, Mr Aribi, moudjahed et retraité de l’éducation, retracera le cheminement du mouvement estudiantin depuis son adhésion à la cause nationale jusqu’à sa structuration au sein de l’UGEMA. «Ils ont abandonné leurs études et ont répondu à l’appel de la patrie. La grève générale du 19 mai 1956 était un tournant décisif pour la guerre d’Algérie. Les étudiants ont arrêté les cours et les examens pour rejoindre le maquis, ce qui a donné un nouveau souffle à la révolution », dira Mr Aribi, et d’ajouter «L’influence de l’UGEMA est telle que la France n’a pas tardé à la dissoudre et à interdire toute action à cette Union». Pour sa part, Rabah Mouloudj, président de l’association organisatrice, axera son intervention sur la nécessité de l’unité nationale qui selon lui «est menacée de partout: de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur». Il invite par la même occasion les algériens à «s’unir d’avantage autour des valeurs et des symboles de la révolution algérienne», et d’ajouter «De par le monde, on fait des recherches sur la guerre d’Algérie. Une fierté pour nous», faisait-il remarquer. Ces interventions ont été entrecoupées par des poèmes patriotiques déclamés par une femme moudjahida, une fille de chahid et une étudiante. Pour rappel, la section d’Alger de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) avait lancé un appel pour une grève générale illimitée à partir du 19 mai 1956. La grève avait été massivement suivie. Les étudiants ont déserté l’université pour rejoindre le maquis. Par cet acte, cette frange d’Algériens signera son entrée dans l’action révolutionnaire. 400 étudiants algériens parmi les 4500 européens fréquentaient l’université d’Alger, qui était à l’époque la seule au niveau national.

Hocine Moula

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