Les censeurs des lycées menacent d’une grève

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Déterminés à poursuivre son mouvement de lutte afin d’arracher ses droits, la fédération nationale des censeurs des lycées, affiliée au syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), a brandi la menace d’observer une grève ouverte. Une action qui sera appuyée par un rassemblement de protestation devant le siège national du ministère de l’Éducation nationale.

«Les dates de ces mouvements de protestation seront arrêtées prochainement», nous a signifiés un membre de la fédération en question. Ces actions interviennent suite à leur rassemblement de protestation tenu avant-hier devant les sièges de wilayas à travers tout le territoire national. Les censeurs des établissements secondaires dénoncent la décision de la ministre de l’éducation, relative la réduction de l’ancienneté exigée de sept à trois ans de service pour l’enseignant principal. «Cela se passe au moment où les censeurs des lycées attendent avec impatience de connaître les résultats de la commission chargé de la révision du statut particulier de tous les corps confondus de l’Éducation nationale», a-t-il regretté, avant d’ajouter qu’ «en prenant une telle décision, la tutelle n’a pas préservé les acquis des cette catégorie des travailleurs». Ce syndicaliste a dénoncé vigoureusement le fait que les censeurs des lycées ayant 12 ans de service n’ont pas le droit de participer au concours au poste de directeur d’établissement secondaire. Une mesure qui, selon lui, constitue la première du genre dans le secteur de l’éducation nationale. «Ces agissements ne feront qu’inciter les censeurs des lycées à poursuivre leur lutte syndicale afin de faire valoir leurs revendications», a mis en garde notre interlocuteur. Selon lui, «plus de cinq mouvements de protestation ont été tenus au niveau national et local, mais aucune suite favorable n’a été donnée à nos actions». «La tutelle fait la sourde oreille, sans tenir compte des conséquences qui en découlent à la veille des examens décisifs», a-t-il lancé. Il y a lieu de rappeler que les censeurs des lycées refusent d’être chargés de la gestion des autres établissements que les leurs. La fédération en question appelle d’ailleurs à refuser d’occuper tout poste vacant de directeur de lycée. Aussi, les censeurs des établissements secondaires exigent la classification à l’échelle 16, et ce, avec effet rétroactif à partir du 3 juin 2013. Ces derniers réclament également leur promotion aux postes de directeurs d’établissement secondaire. Outre les revendications citées plus haut, les censeurs des établissements secondaires appellent la tutelle à procéder au règlement dans les plus brefs délais, de la question des logements de fonction.

L. O. Challal

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