Les travailleurs communaux ont renoué, hier, avec la contestation, avec la ferme détermination d’aller jusqu’au bout, pour arracher la satisfaction de leurs doléances.
En effet, le Conseil national du secteur des communes, affilié au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a mis sa menace d’une grève cyclique de dix jours à exécution. Joint hier par téléphone, le président de cette entité syndicale, Kamel Bahat, a exprimé sa satisfaction quant «à la grande mobilisation des travailleurs des communes qui veulent faire valoir leur revendications à tout prix,». «Les administrations communales ont été paralysées, hier, par la grève des fonctionnaires, qui ont répondu massivement à cette grève cyclique de dix jours», affirme notre interlocuteur. Il avance, à cet effet, un taux de suivi de l’ordre de 65% à l’échelle nationale. Selon toujours le même interlocuteur, cette action de protestation a été largement suivie sur tout le territoire national, à l’image des wilayas de Béjaïa et Tizi-Ouzou ‘’où le taux de suivi grève a atteint 100%’’. «Le taux de participation est de 60% dans la wilaya de Bouira et oscille entre 30 et 40% dans les autres wilayas du pays», poursuit la même source. En outre, ce syndicaliste a dénoncé avec force ‘’les intimidations et pression pratiquées par certains responsables à l’encontre des grévistes’’. «Les travailleurs grévistes ont été menacés de licenciement et de ponction sur salaire, pour essayer de casser notre action de contestation», a déploré la même source. Toutefois, et lors d’une virée dans quelques APC d’Alger, il a été constaté que ce mouvement de grève n’a pas vraiment connu l’écho escompté par ce syndicat. A titre d’exemple, les services de l’état civil des commune Staouéli, Aïn Benian, et Sidi M’Hammed ont fonctionné normalement. Sur place, au niveau des guichets de l’état civil, les citoyens retiraient leurs documents administratifs. «Le mot d’ordre de grève n’a pas été suivi à notre niveau. Tous les services techniques de notre commune, les annexes et l’état civil fonctionnent, puisque nous n’adhérons pas à cette organisation syndicale», a signifié un fonctionnaire au niveau de la commune Sidi M’hammed à Alger.
L O Challal.