On prépare le Ramadhan

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à l’instar des ménages qui se préparent à accueillir le Ramadhan dans la ferveur qui sied au mois sacré, les commerçants ne veulent pas rater l’événement, synonyme de gains pour la plupart d’entre eux.

On assiste, depuis plusieurs semaines, à des travaux de rénovation des cafés où des installations ont été entreprises pour mettre à l’aise les clients qui ne manqueront pas de venir y passer leurs veillées, le plus tard possible. De nouvelles enseignes colorées comme la multitude de jus qui y seront proposés, font leur apparition sur le fronton de ces établissements que les propriétaires ont négligés durant toute l’année. De l’avis de tous, l’hygiène doit être de mise durant le mois de Ramadhan. Après, on reprendra les bonnes vieilles habitudes. Du coté des villages, nous assistons à la même ambiance, ces jours-ci. Des garages poussiéreux sont aménagés, sommairement, en cafés de fortune, prêts à accueillir les premiers clients dès vendredi prochain. Ils ne fermeront leurs portes que le jour de l’Aïd. Pour un minimum d’investissement, les cafetiers d’occasion, qui ne paient ni charges ni impôts, réaliseront de substantiels bénéfices. Sur la grande rue de la ville, de nouveaux étals proposant toutes sortes de marchandises ont déjà été installés depuis plusieurs jours, une façon de réserver sa place en prévision du mois sacré. En guise d’étalage, certains marchands se sont facilité la tâche en garant leur camion à même l’asphalte. Les caisses de fruits et légumes rognent une partie de la rue au détriment des automobilistes. Dans les foyers également, la ferveur est à l’ordre du jour. Les ménagères ont déjà astiqué leur vaisselle et nettoyé les moindres recoins de leur maison. La seule appréhension des citoyens reste, comme à la veille de chaque Ramadhan, la mercuriale qui risque de grever leur budget, déjà mis à mal par le coût de la vie de ces dernières années. Ils craignent que les prix des produits de base, stables depuis près d’un mois, ne grimpent plus que de raison. Par expérience, on s’attend à ce que la première semaine soit difficile, sachant tout de même que tout rentrera dans l’ordre par la suite. En prévision d’éventuelles difficultés qui risquent de perturber leur carême, ils ont déjà procédé à l’achat de l’essentiel, comme nous l’avons remarqué au niveau d’une superette de la ville où des chaines se forment à la caisse à longueur de journée. Les cadis se remplissent de denrées qui risquent de subir la pénurie et par là même augmenter de prix. Les étagères de fric, de diouls, de tomate en boîte, de thon et autres se remplissent et se vident plusieurs fois par jour, indique une vendeuse. Comme à chaque été, les risques d’intoxication sont omniprésents. Reste aux services d’hygiène de veiller au grain jour et nuit, pour que rien ne vienne altérer cette ambiance de fête.

A.O.T.

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