La solidarité et l'entraide sont nécessaires dans la vie de tous les jours, et à chaque fois que l'occasion se présente, et ce afin d'alléger un tant soit peu la "charge",; surtout aux ménages à faibles revenus, lesquels n'arrivent pas, en ces temps difficiles, à joindre les deux bouts.
Comme c’est le cas, d’ailleurs, pour le mois sacré de Ramadhan, dont le jeûne est entamé, aujourd’hui samedi, où les actions de charité et de solidarité se manifestent spontanément durant tout ce mois entre les enfants du même pays. Autorités locales, société civile, mouvements associatifs, industriels et particuliers ne lésinent pas sur les moyens quand il s’agit de venir en aide aux couches démunies de la société en ce mois de piété. Les habitants des différentes localités ne sont pas en reste, puisqu’ils se solidarisent entre eux afin de rendre les charges afférentes à ce mois de carême plus « légères » et supportables. Ainsi, comme cela tend à devenir une tradition ces dernières années, les habitants de la cité des « 74 logements », sise au chef-lieu communal d’El Adjiba, à 35 kms à l’Est de Bouira, ont convenu d’un commun accord d’organiser une Timechret, mercredi dernier, pour partager la viande dans la fraternité et la convivialité. Pour cela, les habitants ont procédé aux cotisations durant plusieurs jours pour acheter quatre veaux qu’ils ont sacrifiés pour partager la viande en quotes-parts égales ! Cette action, la première nous dit-on dans cette cité, appelée aussi « Imellahen », a été organisée dans de bonnes conditions et surtout dans une ambiance bon enfant. Cette tradition ancestrale, bien ancrée dans notre société aussi dans la région de Bouira, est perçue comme une action hautement humanitaire et sociale, en ce sens qu’elle permet aux pauvres comme aux riches d’être traités sur un même pied d’égalité, en recevant des parts égales sans aucune distinction du rang social ou de fonction. «Débuter le mois de Ramadhan par cette action (Timechret) ne pouvait pas mieux tomber, car la viande est chère de nos jours, et ce n’est pas tout le monde qui peut se la permettre. Cette initiative a permis, surtout aux familles nécessiteuses d’avoir de bonnes quantités de viande pour plusieurs jours durant ce Ramadhan», déclare un père de famille de ladite cité des 74 logements.
Y Samir.
