«Bouira est une wilaya agricole par excellence», c’est en ces termes que le DSA, M. Ganoun Djoudi, décrit son secteur à travers une wilaya qui dispose d’une superficie agricole de presque 250 000 hectares.
Quelque 70.000 hectares sont destinés aux céréales, et depuis peu, près de 2000 hectares sont destinés à la culture des légumineuses, notamment des pois chiches, des lentilles, des fèves et des féveroles. «Pour les cultures des pois chiches et lentilles, c’est une nouvelle introduction au niveau de notre wilaya. Cette année on est arrivé à faire entre pois chiches et lentilles presque 500 hectares qui ont été ensemencés. C’est une nouvelle introduction au niveau de la wilaya mais cela existait auparavant avec toutefois des superficies très réduites. Cependant avec l’introduction et l’encouragement du système de reconversion et résorption de la jachère, notamment au niveau des fermes pilotes, ces superficies ont commencé à prendre de l’ampleur. Les fermes pilotes d’Ain Bessem, de Khebouzia, et d’El Hachimia, région où l’on trouve des pois chiche et des lentilles. Pour ces lentilles, la culture s’est révélé très satisfaisante notamment au niveau d’Ain Bessem où l’année dernière cela a été fait à titre expérimentale. Je peux vous affirmer que ces légumineuses sont d’une qualité et d’un gout gustatif de premier choix et très appréciable ‘’ affirme M Ganoun Djoudi. Par ailleurs, le DSA estime que la wilaya de Bouira gagnerait à étendre les périmètres irrigués notamment pour atteindre les fermes pilotes qui sont éloignées de ces amenées d’eau.’’ Dans la zone sud de la wilaya, il y a aussi la ceinture oléicole qui s’étend sur près de 1.300 hectares d’oliviers qui y ont été plantés, il y a un taux de reprise qui est appréciable avec près de 80%. Il y a même des arbres qui ont commencé à donner des fruits mais il leur faut cependant des irrigations d’appoint. Comme c’est une zone aride et il lui faut des ressources nécessaires pour une meilleure production. Pour cela dans notre programme en plus des systèmes de reconversion, avec les instructions de M le wali, on travaille pour l’extension des périmètres d’irrigation. Il ne faut pas qu’on reste sur une superficie globale à partir de ce qui est irriguée via des puits, des forages, des barrages, des retenues qui est de 25.000 hectares. Il faut élargir et gagner cette superficie irriguée. A ce propos, nous avons demandé aux fermes pilotes de prendre en charge les études sommaires pour les extensions des périmètres irrigués car même si la ressource hydrique existe, le réseau est éloigné de ces fermes pilotes. Il faut la contribution de tout à chacun pour faire des amenées d’eau jusqu’aux parcelles éloignées des barrages. On aura ainsi beaucoup à gagner en matière de cultures et de superficie irrigable. »
Hafidh Bessaoudi

