En deux ans, seules huit transactions ont été réalisées dans le cadre de la Bourse des déchets industriels.
C’est ce qu’a affirmé, avant-hier, une représentante de l’Agence nationale des déchets (AND), Amel Asma, lors d’une journée de promotion de cette bourse avec la collaboration de la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI), pour développer les activités de tri et de valorisation des déchets. Cette bourse, lancée par l’AND en 2015, a pour objectif de mettre en réseau les différents acteurs intervenant dans la valorisation des déchets industriels, pour assurer des transactions en la matière. Dans ce cadre, la bourse fait appel à une plateforme électronique hébergée au site web de l’AND à travers lequel les opérateurs peuvent s’inscrire et accéder aux annonces des générateurs des déchets et aux demandes des récupérateurs de ces résidus. Mais depuis sa création, huit transactions seulement ont été réalisées, selon Mme Asma. Cette dernière a expliqué ce taux « très faible » par «le non aboutissement des négociations sur les prix entre générateurs (détenteurs) et récupérateurs (recycleurs), par le problème de transport des déchets lorsque leur localisation est éloignée par rapport à celle des récupérateurs, et aussi par la qualité des déchets proposés pour le recyclage». Par ailleurs, la représentante de l’AND a fait savoir que la bourse des déchets industriels a enregistré 147 opérateurs inscrits, 35 offres portant tous types de déchets, cinq demandes pour la récupération des déchets, 105 mises en contact et 6 abonnements. Elle affirme, dans le même sillage, que la bourse a enregistré 67% des récupérateurs et recycleurs, alors que les générateurs représentent 33%. D’après elle, le rôle de l’AND correspond à «la mise en relation entre le générateur et le récupérateur, tandis que la question des coûts des déchets se négocie entre les deux parties». Pour sa part, le directeur général de l’AND, Karim Ouamane, a déclaré que son agence ‘’est disposée à accompagner les opérateurs dans le cadre d’un schéma de gestion par filière’’, ajoutant qu’une telle bourse peut être créée par d’autres opérateurs et que l’AND ne « monopolise » pas ce genre d’initiatives. Selon lui, «le but cherché par l’AND est que l’opération d’offre des déchets et leur récupération soit faite dans un cadre « formel et transparent »».
L. O. CH
