La courgette passe de 40 à 100 DA à Bouira

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La veille du mois sacré de Ramadhan n’aura pas été de très bon augure pour les ménages qui se sont retrouvés, subitement, face à une nouvelle flambée des prix de certains fruits et légumes.

En effet, depuis vendredi et même hier samedi, les tarifs affichés au niveau du marché des fruits et légumes de l’ex-gare routière donnaient le tournis, sachant qu’au cours de la dernière semaine, les prix étaient plutôt abordables. Il en est ainsi pour la salade, qui, de 25 DA le kilo, s’est retrouvé cédée à 100 DA. La courgette, qui affichait des prix oscillants entre 30 et 40 dinars, s’est hissée pour atteindre les 100 DA le kg, de même pour la carotte et les haricots verts. La tomate, le poivron et le piment n’ont pas connu de hausse, en revanche, puisqu’ils sont proposés entre 40 et 50 DA. Pour les fruits, par contre, l’augmentation est, d’emblée, perceptible. La pastèque vendue à 45 DA le kg a atteint hier les 80 DA. Le melon, lui, snobe les consommateurs du haut de ses 120 DA, alors que les pêches et brugnons sont à 180 DA le kg. Même les nèfles, bradées à 50 DA la semaine dernière, sont de la partie, en caracolant à 150 DA le kilo. La cerise, quant à elle, flambe toujours à 600 DA, de même pour les bananes lesquelles sont cédées à 350 DA. Les raisins de table légèrement rosés affichent 300 DA/kg. Pour les plus belles grappes bien mûres, il faut débourser entre 500 et 600 DA/kg. Décidément, les fruits demeurent fâchés avec le pauvre consommateur. Autant dire que de nombreuses familles aux revenus modestes se passeront des fruits lors du f’tour. Par ailleurs, une virée auprès des bouchers n’apaisera pas l’estomac, et encore moins le porte-monnaie. En effet, la viande locale et la viande d’importation affichent le même prix de 1000 DA le kg. Bien sûr pour des morceaux de choix, tels le steak ou le rumsteck, il est à prévoir 500 DA de plus, soit 1500 DA le kg. La viande de mouton, qui refait son apparition en force, est également disponible à partir de 1500 DA le kg. La dinde aussi ne se laisse pas plumer et ses escalopes sont proposées à 600 DA le kg. Quant aux carcasses désossées de ce volatile, ses prix varient de 350 DA à 450 DA le kg. Le poulet n’est pas en reste, puisqu’il affiche 300 DA le kilo, alors que les œufs demeurent toujours aussi chers à 350 DA le plateau. La seule note de fraîcheur et de stabilité provient des étals des herbes aromatiques. Les bouquets de persil et de coriandre sont proposés à 40 DA la botte. «En attendant que les mécanismes de l’État se mettent en branle pour juguler, un tant soit peu, cette folle mercuriale, le jeûneur devra se passer de certains produits qui sont carrément devenus un luxe en cette période de clémence», regrette un père de famille rencontré au niveau dudit marché.

Hafidh Bessaoudi

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