Après quelques jours de jeûne, les produits alimentaires de large consommation sont repartis à la hausse, a-t-on constaté dans plusieurs marchés de fruits et légumes à Bgayet, notamment à Sidi-Aïch.
Un tour rapide dans certains marchés permet, en effet, de se rendre compte que le Ramadhan de cette année ne déroge pas à la règle en matière de hausse des prix. La mercuriale prend des ailes, chose qui, semble-t-il, ne dissuade nullement les consommateurs. Ils ont l’habitude d’être confrontés à de telles situations au point de paraître chose «normale» pour eux. Ces produits agricoles de première nécessité ont connu un coup de chauffe avec des hausses vertigineuses, pesant lourdement sur le portefeuille de la ménagère. Cette avidité des commerçants ne trouve pas des consommateurs réfractaires, il faut bien le dire. Bien au contraire. La fièvre acheteuse qui touche les Algériens est assimilable à des comportements qui frisent parfois l’irrationnel. Eux qui se privent tout au long de l’année, se ruent sur les marchés, comme si l’acte de jeûner ne portait d’autres significations que la consommation à outrance. Tous les marchés sont littéralement envahis. Face à cette frénésie des acheteurs, les commerçants trouvent leur compte dans cette situation quasi routinière. Les consommateurs répliquent qu’en période de ramadhan, rares sont ceux qui font attention à leur portefeuille. Mais, tout le monde n’est pas de cet avis, car certains pères de familles arrivent à peine à boucler leur fin de mois. Ainsi, pour paraphraser une septuagénaire désabusée par les prix affichés, et que nous avons rencontré au marché hebdomadaire de Sidi Aïch : «Tout le monde se plaint, mais réagit à l’opposé. Les couffins sont remplis à ras bord, en sus, avec des victuailles loin d’être une nécessité! » Les prix de la tomate oscillent sur les marchés entre 50 et 70 DA, alors qu’ils se situaient avant le mois de ramadhan dans une fourchette de 35 et 40 DA. La courgette est cédée entre 100 et même à 120 DA (contre 60 DA une semaine auparavant), la carotte entre 80 et 120 DA/kg et les aubergines entre 70 et 80 DA/kg. Les prix de l’oignon sont de l’ordre de 40 dinars. Quant à la pomme de terre qui a enregistré durant des mois une légère stabilité s’est vue aux premiers jours de ce mois sacré enregistrer une légère hausse pour atteindre les 39 dinars. Le fameux bouquet de coriandre, ingrédient essentiel pour la fameuse chorba, a doublé de prix. Il est cédé à 20 DA. Mais le produit qui a enregistré une hausse record est l’ail. Proposé à 70dinars avant le mois de carême, l’ail s’est volatilisé pour atteindre les 150 dinars le kilogramme. « Nous n’avons rien compris à cette hausse vertigineuse. Le week-end dernier, je l’ai acheté à 75 dinars, mais voilà que deux jours après, le prix de l’ail est grimpé pour atteindre 150 dinars. Ça dépasse tout entendement ! », s’exclame Dda Said ; père de famille. Quant aux fruits, certains produits, notamment ceux importés comme la banane est proposée à 300 DA. La pêche oscille entre 80 à 120 DA, l’abricot à 110 DA, le melon à 100 DA, l’orange à 120 DA, la pastèque à 50 DA et les cerises à 500 DA. Quant à la viande, elle restera l’éternelle protéine nommée désir ! Les prix se sont envolés, notamment la viande bovine ayant éteint les 950 DA comme pour ceux du poulet vidé qui a atteint les 300 DA.
B. D.
