Le projet du gaz traîne

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Le projet de raccordement de la commune de Boukhelifa au réseau du gaz naturel traine en longueur. En effet, voila près de trois années que le premier coup de pioche inaugurant le lancement du chantier a été donné, pour en arriver à un taux physique de réalisation de seulement 70%. «Les travaux avancent laborieusement.

À ce rythme, la population devrait faire preuve de beaucoup de patience et s’astreindre à de longs mois de poireau, avant de disposer de ce combustible dans les foyers», dira un membre de l’exécutif municipal, indiquant que le chantier est sujet à des interruptions à répétition. Quatre entreprises, informe-t-on, ont été engagées pour réaliser le réseau de distribution, lequel est scindé en 5 lots. «Il y a une entreprise qui a pris en charge deux lots, tandis que les trois autres ont pris un seul lot chacune», indique-t-on. Par ailleurs, le responsable de l’APC déplore le retard pris dans le lancement du chantier relatif à l’implantation du poste de détente, dont le terrain d’assiette est localisé au lieu dit «Souk N’tlata». «La commission de choix de terrain a dégagé une parcelle, de même que la maitrise d’œuvre liée au volet technique a été finalisée par un bureau d’étude, mais les travaux tardent à être lancés», relève, non sans dépit, notre interlocuteur. «Il en va de même, soutient-il, de la conduite transport, dont le sort demeure tout aussi incertain. «Pourtant, une entreprise réalisatrice, CANAGAZ en l’occurrence, a été retenue il ya de cela près d’une année, mais à ce jour rien n’indique que le chantier sera lancé de sitôt», se désole le responsable de l’APC. Du coté de la population de Boukhelifa, du moins les citoyens avec lesquels nous avons discuté, c’est le sentiment de dépit et d’exaspération qui est ressassé à tout bout de champ. Certains pointent du doigt la nonchalance des entreprises chargées des travaux, pendant que d’autres en veulent au maitre de l’ouvrage d’être si «permissif». «À mon sens, l’entière responsabilité incombe au maitre de l’ouvrage. C’est à lui de respecter ses engagements et de faire respecter les closes du contrat passé avec les entreprises», fustige un habitant du village Tala Hiani. Des villageois d’Ikhitmen s’interrogent pour leur part, si toutes les infrastructures démantelés par les engins, seront remises en état un jour. «On ose espérer que tout ce retard sera rattrapé et que toutes les routes dégradées seront retapées. À vrai dire, rien ne semble plus improbable», diront-ils à l’unisson.

N Maouche.

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