Le SOS de Louiza

Partager

C’est un véritable cri de détresse que vient de lancer la chanteuse kabyle Louiza, souffrant d’une maladie qui la ronge depuis un bon moment.

Louiza se dit en difficultés pour se soigner et attend l’aide des âmes charitables pour s’acquitter des frais d’une intervention chirurgicale très coûteuse en France. La chanteuse s’est adressée, via une vidéo postée sur le net, à tous ceux qui pourraient l’aider à aller se soigner en France. «J’ai chanté gratuitement pour des malades et aujourd’hui, je suis malade et j’ai besoin de vous», implore la chanteuse, en sanglots, face caméra. Elle poursuit : «Depuis 1978, je n’ai jamais chanté pour de l’argent, maintenant, ma vie est entre vos mains, j’ai besoin de vous. Je demande aux miens, à ceux qui m’aiment, de m’aider. C’est avec amertume que je vous demande cela, ce n’est pas facile pour moi de le faire. Ma vie est entre vos mains, entre les mains des médecins et celles de Dieu. Je suis épuisée physiquement et moralement, j’ai donné toute ma vie à la chanson kabyle, et aujourd’hui, je me retrouve seule. J’en appelle à tous les Algériens, à tous les Kabyles et à tous les Amazighs à venir m’aider». La chanteuse a lancé cet appel de chez elle à Akbou, dans la wilaya de Béjaïa. Sitôt rendue publique, la vidéo en a ému plus d’un et un élan de solidarité a commencé à prendre forme : «Il faut se mobiliser vite et aider cette grande dame», disent ses fans, très nombreux, à Tizi-Ouzou, dans la vallée de la Soummam et même en France. L’artiste vivait à Lyon, mais après la mort de son mari elle a déménagé définitivement en Kabylie. Elle souffre depuis plusieurs années d’ostéoporose qui lui provoque des douleurs au dos et des difficultés à marcher. Elle est partie se soigner en France et elle a appris qu’il lui fallait une piqûre par jour, pendant 16 mois, l’injection valant 10&euro,; en plus des nombreux scanners à faire. La facture totale a été estimée à plus de 10 000€. Une somme que Na Louisa ne peut assumer. La chanteuse, à la voix sublime, a donné 40 ans de sa vie à la chanson kabyle, en solo, puis avec Slimane Azem, Kamel Nali, Kaci et loualia Boussad, Boudjemaa agraw et d’autres. «Ne me connaissant pas, le grand chanteur Idir m’a d’abord écoutée chanter avant de m’intégrer à son concert en présence de Brahim Izri. Il m’a fait un aveu très flatteur : ma voix n’avait pas besoin d’être accompagnée d’instruments. Il m’a dit que quand je chante, ce sont les montagnes kabyles qui chantent», aime-t-elle à raconter. «L’Achewik de Nna Chérifa constitue un repère artistique pour moi», a-t-elle également confié à maintes reprises. «Mon message pour les jeunes artistes est d’être toujours optimistes, d’avoir confiance en leurs capacités pour réussir», a-t-elle par ailleurs conseillé aux nouvelles générations. Agée de 74 ans, avec plus de 18 albums à son actif, Louiza est, aujourd’hui, l’une des dernières figures emblématiques de la chanson féminine kabyle de sa génération.

T Mustapha.

Partager