Le secrétaire général de la direction de l’éducation de la wilaya de Béjaïa parle dans cet entretien des occupants illégaux des logements d’astreinte et des préparatifs des examens de fin d’année.
La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord, faisons un bref retour sur les épreuves de 5e. L’examen est passé sans couac ?
M. Benmansour : Il y a eu 15 905 candidats, répartis sur 321 centres d’examen. Les épreuves se sont déroulées dans des conditions parfaites. D’habitude, on rencontre des petits problèmes dans la réception des copies par exemple, mais cette année le mécanisme a été fluide et sans anicroches et toutes les copies sont déjà au niveau des centres de correction. Pour diverses raisons, notamment médicales, 46 candidats ne se sont pas présentés, à part ça, aucun incident n’a été enregistré.
L’examen du BEM c’est pour ce dimanche et le Bac suivra bientôt. La DE de Béjaïa est-elle prête ?
Bien sûr que oui. Pour le BEM, il y aura 12 624 candidats dont 406 libres et les épreuves débuteront le 4 juin. Un dispositif a été mis en place tant pour le transport des sujets, que pour la récupération des copies ou l’encadrement et la sécurité. La même chose a été préparée pour le Bac qui aura lieu à partir du 11 juin et auquel participeront 19 000 candidats. Des dispositifs de dissuasion et de lutte contre d’éventuelles fraudes et fuites, dont des caméras et des brouilleurs de fréquences, ont été mis en place. Les préparatifs ont été sérieusement pris en charge et d’ailleurs, pour la première fois, c’est le wali en personne qui a présidé la réunion des chefs de centre. Cela dénote de l’importance accordée par les pouvoirs publics à cet important examen qui implique une tranche juvénile très sensible. En un mot, toutes les conditions sont réunies pour un bon déroulement dans un climat de quiétude de ces examens de fin de cycles.
Il semblerait que même des écoles primaires seront réquisitionnées pour servir de centres d’examen pour le BEM et le Bac ?
Non, aucune école ne sera un centre d’examen. C’est vrai qu’il y a de belles écoles primaires assez spacieuses, mais le mobilier ne s’y prête pas. Les tables sont petites, donc il faut les changer… Nous avons réquisitionné assez de collèges et de lycées pour cela.
Dans l’ensemble, vous attendez-vous à de bons résultats cette année ?
La wilaya de Béjaïa a connu une année scolaire acceptable. Les programmes ont été dispensés sans aucun retard et beaucoup d’établissements ont fait le plein, c’est à dire qu’il n’y a eu, dans ces derniers, aucune journée d’absence hormis celles des grèves nationales. Il n y a donc pas de raisons pour que les résultats ne suivent pas. Nous nous attendons à des résultats probants.
Est-il vrai que le problème des dossiers de retraite est définitivement réglé ?
Je dirais tout simplement que le problème des dossiers de retraite est pris en charge.
Beaucoup d’éléments partiront en retraite. Comment se fera leur remplacement ?
Pour les enseignants, nous avons engagé l’ensemble des postes qui seront libérés au 31 août. Nous avons puisé dans les listes d’attente selon les postes demandés et un concours est prévu pour le 29 juin pour combler le déficit enregistré dans certaines matières. Ce concours concernera les paliers du moyen et du secondaire. Pour ce qui est des postes administratifs, un examen professionnel a été organisé le 29 mai dernier pour les postes de directeurs d’enseignement moyen, alors qu’un autre concours externe aura lieu le 29 juin pour le recrutement d’intendants, sous-intendants, adjoints de laboratoire, conseillers d’orientation et superviseurs. D’autres concours sont également attendus pour d’autres postes tels que proviseurs, inspecteurs, etc.
Il n’y aura donc pas de manque d’enseignants à la prochaine rentrée ?
Une chose est sûre : aucun élève ni aucune division ne restera sans enseignant. Mais pour le volet administratif, le recrutement se fera selon le nombre de reçus aux examens. S’il y a un manque, on le comblera par la désignation d’intérimaires.
Où en êtes-vous avec le problème de logements d’astreinte occupés par des extras ?
Il y a une commission qui est à pied d’œuvre au niveau de la direction de l’éducation et qui travaille sur le dossier. Nous avons délégué les chefs d’établissement pour ester en justice les indus-occupants. Ça prend du temps, mais la voie de l’assainissement est engagée et cela aboutira.
Nous vous laissons le soin de conclure…
Au niveau de la direction de l’éducation, nous gérons de façon presque directe près de 40 % de la population. 200 000 élèves, autant si ce n’est plus de proches et de parents et 20 000 fonctionnaires, représentent les 40 % dont je parle. C’est le secteur le plus important et le plus sensible, les attentes sont considérables et légitimes, mais la volonté y est. La transparence dans la gestion des affaires de la direction de l’éducation est un axe fondamental de notre action.
Entretien réalisé par A Gana.