Huit jours après le début du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes se stabilisent de plus en plus. En effet, dans notre virée au marché du centre-ville de Draâ El-Mizan, des baisses significatives sont constatées dans les prix de certains produits.
Celui de la tomate, notamment, dégringole de jour en jour. Affichée le premier jour de carême entre 50 et 70 dinars, elle est cédée actuellement à 35 dinars. Et c’est le cas de la plupart des légumes. Le poivron oscille entre 50 et 90 dinars, la courgette entre 40 et 60, la laitue et la carotte à 50 dinars et les épinards à 90 dinars les 3 bottes… Par ailleurs, l’on constate que les fruits de saison ont inondé le marché. Il s’agit particulièrement des pêches et des abricots. Là aussi, le consommateur ne s’en plaint pas. Les deux fruits sont affichés à 100 dinars, voire moins. La pastèque aussi a baissé. Elle est vendue entre 40 dinars et 50 dinars le kilo. Certains marchands la proposent même entre 100 et 150 dinars la pièce dépassant largement les quatre kilos. Les prix des fruits et légumes ont donc réellement baissé en cette deuxième semaine du carême. Si l’on prend l’exemple de la tomate, celle-ci était à 190 il y a à peine une semaine. Il y a aussi la banane qui était à 900 dinars alors qu’elle n’est qu’à 300 dinars. L’autre constat, et comme à chaque Ramadhan, ce sont ces petits enfants, convertis en petits vendeurs de divers produits : galettes, diouls, plantes aromatiques… «Je gagne ma journée tranquillement ici, c’est quand même mieux que d’aller travailler sur un chantier. C’est ma mère qui prépare ces galettes que vous voyez», nous dira un adolescent d’à peine 15. D’autres vendent de la zalabia. «Mon grand frère se déplace à Lakhdaria où il s’approvisionne chez un Tunisien qui prépare toute sorte de gâteaux traditionnels. Il vaut mieux passer la journée à travailler au marché que de rester chez soi sans rien faire. Dès la fin du Ramadhan, j’essaierai de trouver un autre petit travail pour l’été», nous dira cet autre petit vendeur. Notons par ailleurs qu’à part le lait pasteurisé qui se fait de plus en plus rare durant ce mois, tous les autres produits sont disponibles. Du côté des viandes rouges, elles sont toujours inabordables si bien que la plupart des consommateurs se rabattent sur la volaille qui elle n’a pas connu de flambée. Le poulet vif est toujours à 240 dinars le kilo alors que le vidé est proposé chez les bouchers à 360 dinars le kilo.
Amar Ouramdane