Il est constaté qu'à l'arrivée du mois sacré de Ramadhan, le commerce informel prend à chaque fois des proportions alarmantes, avec la multiplication des étals de vente à l'air libre.
En effet, ce fléau, qui n’est pas spécifique à une seule région du pays, s’accentue durant ce mois, où les marchandises proposées à la vente sont essentiellement des produits alimentaires de première nécessité. Et c’est l’occasion aussi pour un bon nombre de marchands occasionnels de se faire du « fric », étant donné que la consommation ménagère « explose » durant ce mois de Ramadhan. Mais il va sans dire que la vente des denrées alimentaires périssables sur les trottoirs, dans les rues et sur les accotements des routes n’obéit à aucune règle d’hygiène et de conservation des aliments. Si l’on prend l’exemple de la ville de M’chedallah, l’une des plus grandes agglomérations de la vallée du Sahel, celle-ci connaît, depuis le début du mois de carême, une recrudescence palpable du commerce informel, où des dizaines d’étals de vente de produits alimentaires sont aménagés sur les trottoirs longeant la RN30, dense en circulation. Au niveau de la nouvelle ville, ce phénomène se décuple davantage, et les trottoirs sont squattés par ces vendeurs qui proposent des confiseries comme Zlabia, Kalb Louz, des boissons sucrées préparées à la maison comme « Cherbet », des fruits et légumes…Néanmoins, les points de vente de confiseries et autres viennoiseries donnent le plus de soucis en matière d’hygiène, et la santé du consommateur se trouve plus que jamais menacée. Effectivement, sur ces étals sont achalandés de toutes sortes de confiseries et de gâteaux comme Zlabia, Kelbellouz, Baklawa, pains fourrés, pain-gâteau, brioches…tous ces produits altérables sont exposés à l’air libre, sans aucune protection contre la poussière, les gaz d’échappement des véhicules, la chaleur, les rayons du soleil, les bestioles comme les mouches et bien d’autres facteurs polluants. Les consommateurs, ne se souciant apparemment pas de leur santé, achètent ces produits mal conservés et non protégés en payant le prix fort. Le manque de sensibilisation et la négligence sont derrière cet état de fait peu amène. Cette situation inquiétante expose inexorablement les consommateurs aux redoutables intoxications alimentaires, appelées aussi toxi-infections alimentaires, sans que personne ne trouve à redire. Les services du contrôle de la DCP doivent se pencher sur ce phénomène pour y mettre un terme.
Y. Samir