S. Ait Hamouda
Un seul itinéraire, un seul chemin, une seule voie de salut pour le moindre bobo : le CHU.TO. Qu’il existe d’autres structures de santé de proximité, rien à faire, on va quand même, à l’hôpital Nédir et advienne que pourra. Les établissements de moindre importance ne suscitent que le dédain des usagers. Qu’ils s’appellent polycliniques, Chu.TO, Hôpitaux spécialisés en gynécologie, en psychiatrie, en cardiologie ; ou hôpitaux généraux… il n’en demeure pas moins qu’ils ne suffisent plus, saturés, et ils sont pour la plupart dépassés. Parce que Tizi-Ouzou n’accueille pas seulement les patients de la wilaya, mais ceux de la quasi-totalité des wilayas avoisinantes, voire plus loin, qui viennent par nécessité ou recommandés par des praticiens en dehors de chef-lieu. Cette situation, de plus en plus oppressante pour les hôpitaux, les praticiens, les paramédicaux, les laboratoires, les radios, ne peut plus continuer, avec l’efficacité qui fait leur renommée, à recevoir des malades qui viennent de toutes parts même du sud du pays. Il y a de toutes façons des solutions, certes, mais qui exigent la mobilisation de tout le monde, des concernés en premier lieu, pour trouver de concert les réponses idoines aux problèmes posés. Elles concernent d’abord et avant tout la présence de spécialistes multidisciplinaires, d’urgentistes, d’ambulances médicalisées et une présence de tous les instants des généralistes de permanence. Il arrive que des souffrants atterrissent dans un établissement sans trouver personne à l’accueil, ni pour les ausculter, ni pour les orienter, ni encore moins pour les conseiller… quant à leur prodiguer les soins dont ils ont besoin, là ils doivent repasser ! Au manque déjà ressenti en matière de personnel médical, s’ajoute l’absentéisme, un vrai phénomène qui affecte le secteur… Cela dit, nonobstant les aléas du terrain, du climat et de la conjoncture, il y a une obligation que nul ne peut occulter ou transgresser, c’est celle d’être en permanence au service du patient. Il y a en effet le privé, la wilaya de Tizi-Ouzou en compte 16, mais ces structures ne peuvent être comptabilisées comme établissements de santé publique, eu égard à leur statut qui ne peut recevoir tous les citoyens, surtout ceux qui ne peuvent s’acquitter des prestations fournies. Alors, bon gré mal gré, la santé est un indicateur du développement d’une région. Et celle pratiquée à Tizi-Ouzou, on oserait dire qu’elle est satisfaisante malgré tout.
S. A. H.