Le village rural de Benchoud, 55 km à l’est de Boumerdès a été encore une fois hier en début d’après-midi, le théâtre d’un attentat terroriste ayant coûté la vie à un policier répondant au nom de Kacimi Fateh.
l’acte ignoble a eu lieu, précisément aux environs de 13h dans l’agglomération secondaire d’Ouled Kheddache. En quelques minutes, ce coin est devenu des plus dangereux.
En terme civile, cet élément de la sûreté urbaine, âgé de trente deux ans, se dirigeait à pied vers son domicile parental, a-t-on indiqué, lorsqu’il fut surpris par un commando de l’islamisme armé dont un de ses éléments a tiré sur lui trois rafales meurtrières.
Grièvement touchée au thorax et au cou, la victime a péri sur le coup.
Son forfait accompli, le groupuscule terroriste composé, selon nos sources de quatre éléments, a pris la fuite en direction des maquis avoisinants.
Survenant cinq jours après l’attentat à l’explosif ayant coûté la vie à un (autre) policier en plus de deux civils blessés au stade municipal du village voisin de Baghlia, cette énième tuerie est attribuée selon des informations recoupées à une serriate de Katibet El Ansar. Profitant du moindre relâchement de la vigilance, cette phalange sanguinaire du GSPC planifie encore ses coups d’éclats pour tenter de démontrer ses capacités de nuisance.
La terreur qu’elle sème, ici et là, est aussitôt exploitée par ses différentes serriates pour racketer les villageois et opérer des kidnappings suivis d’exigences de rançons.
Dans la seule localité de Benchoud, pas moins d’une dizaine de rapts terroristes ont été enregistrés entre novembre 2004 et mai 2006. La situation est toujours inquiétante dans cette localité où l’édile municipal fut assassiné aussi par le GSPC au printemps dernier.
Salim Haddou