Le Qatar et ses amis en querelle

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S. Ait Hamouda

Ce qui résume l’isolement du Qatar par l’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Bahrein, les Emirats arabes unis, procède en principe des relations de ce petit pays avec l’Iran. Mais qu’a l’Egypte à voir dans tout ce micmac ? Pas grand-chose, à part le soutien financier et matériel aux Frères musulmans, Daech, Alqaïda et tous les sigles du terrorisme islamiste. Ensuite, la rupture diplomatique de ces pays avec la puissance gazière étant intervenue, à peine une quinzaine de jours après la rencontre de Trump et les pays musulmans au sommet de Ryad, n’y est pas pour rien. L’Iran étant l’adversaire de ces pays et des Etats-Unis, donc il doit y avoir une relation de cause à effet, indéniable, avec la première visite du Président américain hors de son pays. Il est certain que cette dégradation de la situation qui affecte les relations entre des voisins, des alliés dans bien des conflits et qui se trouvent membres du CCG, avec le Qatar, ne peut s’expliquer que par ses relations avec l’Iran. L’Algérie pour sa part, obéissant à ses traditions de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, et tout en appelant «l’ensemble des pays concernés à adopter le dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et transcender les divergences qui peuvent naturellement surgir entre Etats», reste persuadée que les difficultés «conjoncturelles» finiront par trouver leurs solutions dans «la sagesse et la retenue qui finiront par prévaloir», tant ce qui les rapproche et plus important que ce qui les divisent. Nonobstant les inimitiés, les rancœurs, les haines et tant de choses encore, rien ne saura remettre en cause les fraternités, qu’elles soient de façades ou réelles. Le gaz ou le pétrole ne pourraient dissimuler pour longtemps les querelles impromptues qui trouveront tôt ou tard leur dénouement par la volonté des peuples. Que l’on remarque, le Qatar et ses anciens amis ne peuvent trop se fâcher sans se faire mal, très mal. Parce que les relations entre pays sont faites comme ça et pire encore.

S. A. H.

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