La wilaya de Bouira recèle un potentiel très important en matière d’apiculture, même si ces derniers temps le cheptel apicole a régressé par rapport aux années précédentes, suite à la sécheresse que connait la région.
Un impact négatif sur la production mellifère par ruche qui n’a pas dépassé pas 4 kg. Mais pour cette année et au vu des premiers échantillonnages effectués par les apiculteurs, la DSA a été informée que la production sera meilleure. «Il faut savoir que nous avons eu une flore en abondance variée et riche. Il y a eu le respect de la saison printanière qui a connu ses trois mois de fleurs. C’est quelque chose d’encourageant. La wilaya de Bouira est, ainsi, classée 2ème à l’échelle nationale pour le rendement en matière des produits de la ruche pour lesquels on dispose d’un énorme potentiel. Nous contribuons avec un certain taux de croissance qui avoisine les 2,2 jusqu’à 3% à l’échelle nationale dans l’ensemble des filières et c’est assez appréciable», déclare M. Ganoun, directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira. Interrogé pour savoir pourquoi le consommateur de Bouira paye le prix fort pour des produits abondants dans cette wilaya et produits à moindre coût, le responsable de la DSA estime : «Même si nous produisons beaucoup, nous ne produisons pas uniquement pour le marché local. Nous sommes en train d’alimenter la région du centre en productions en matière de miel, viande blanche, viande rouge, œufs, pomme de terre… Nous alimentons le marché du centre et des wilayas avoisinantes. Pour la pomme de terre par exemple et en matière de déstockage, on a touché les wilayas les plus reculées, à l’exemple de Annaba, El Tarf, Mila en plus des wilayas avoisinantes. S’il y avait une forte production sur le marché, uniquement local, peut-être il y aurait une retombée positive sur les prix, mais l’offre locale est absorbée par la demande nationale, et c’est pour cela que les prix du miel à Alger sont les même qu’à Bouira, Béjaïa ou Tizi-Ouzou». M. Ganoun révélera également que l’objectif de la wilaya à court terme est de développer les capacités de stockage de froid : «Nous possédons actuellement 37 chambres froides d’une capacité de 120 000 m3 et l’objectif est d’atteindre 250 000 m3 à travers toute la wilaya, à l’horizon 2020. Plus on investit dans le froid, plus la demande sera importante au vu des capacités de productions diverses que recèlent la wilaya. Il faut encourager tout ce qui permet de réguler les produits sur le marché pour réguler l’offre et la demande de certains produits», estime M. Ganoun.
Hafidh Bessaoudi