«Nos fenêtres sont constamment fermées, car l'odeur qui se dégage des caves des bâtisses est insupportable». C'est l'une des principales plaintes récurrentes des habitants de la cité du 20 Août, appelée communément «Château d'eau», en raison de sa proximité avec ledit ouvrage de l 'ADE.
Cet ancien quartier, situé, autre chose incongrue, en face du siège de la Sûreté nationale et d’une banque nationale, est livré à lui-même. L’image des flots de saleté surgissant des sous-sols de certains immeubles résume, à elle seule, le calvaire des familles. «Personne ne peut traverser la ruelle principale de ce quartier, sans se boucher les narines, en plus du sentiment de gêne et de honte que nous éprouvons à chaque fois que nous recevons des invités», lancera, excédée, une résidente, ancien membre du comité du quartier. Elle dira que les requêtes qu’elle avait envoyées aux autorités locales, pour le règlement définitif de ce problème et d’autres encore, n’ont eu aucune suite. «Les services de la municipalité continuent de faire la sourde oreille. Ils n’ont même pas daigné envoyer une équipe d’employés communaux pour nettoyer ces caves remplies d’eaux usées», dénoncera encore un voisin, en précisant qu’une pétition a été envoyée au wali, au début du mois de Ramadhan. Les habitants de cette cité réclament le curage, en urgence, de ces égouts, comme solution temporaire, avant la mise en place d’un véritable plan d’évacuation des eaux usées. Ils réclament, encore une fois, le bitumage des ruelles, le ramassage régulier des ordures et la démolition des bicoques en parpaing ou en zinc que certains ont bâties au bas de leurs immeubles. «Notre quartier ne devrait-il pas figurer dans le nouveau plan d’embellissement du chef-lieu ?», interpellent les habitants. Une inquiétude partagée du reste par les habitants de l’agglomération secondaire d’Aléliguia, particulièrement confrontée au manque d’hygiène et à l’exiguïté des ruelles, dont la plupart sont défoncées. Là comme au niveau de la cité du 20 Août, il n’y a, contrairement à bien d’autres endroits de l’ex-Rocher noir, ni jardin public, ni aire de jeu digne de ce nom, a-t-on constaté.
S. H.