Les cours d'eau pollués

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Les principaux cours d'eau de la commune de Saharidj sont pollués par les rejets d'assainissement qui sont directement lâchés dans la nature.

On citera celui d’Assif Levaal, situé en périphérie Est du chef-lieu de commune, Assif Rana à l’ouest et celui d’Ighzer Bouzal au sud, alors que de colossales enveloppes financières ont été dépensées pour la réalisation de stations d’épuration. En effet, le rejet principal lâché dans Ighzer Bouzal a bénéficié, dans les années 1990, d’une station d’épuration réalisée à proximité de la source Thala N’Ath Salah, à la sortie Sud de Saharidj. Malheureusement, l’ouvrage n’a pas servi plus de deux (02) ans, avant de déborder à cause d’une absence totale d’entretien ou de curage et désenvasement. Conséquence : le fort débit de ce rejet reprend son itinéraire habituel en polluant ce cours d’eau qui sert à l’irrigation d’oliveraies et de terrains à vocation céréaliculture, sis à quelque cinq km en amont à Tamourt Ouzemour et Ighzer n’Sed, en plus de polluer toutes les sources naturelles se trouvant sur son passage. Le deuxième rejet, et pas des moindres, est celui qui desserve la partie Est du chef-lieu de commune, notamment le quartier Ignane dont la même station d’épuration réalisée au début des années 2000 qui a fini, elle aussi, par déborder après son envasement par le dépôt des impuretés. Le débit de ce rejet se jette à l’heure actuelle à l’état brute dans Assif Levaal, en polluant les légendaires vergers d’Assif Ichirane et ceux de Tansaout n’Ath M’hend, perpétrant un véritable massacre sur les florissants jardins de jadis et l’arboriculture, toutes espèces confondues. Alors qu’il aurait suffit d’un curage de ces deux stations d’épuration et la réalisation de quelques bassins de décantation pour éviter cette catastrophe écologique. Le reste des cours d’eau de cette commune ne sont pas non plus épargnés par cette pollution à grande échelle, tel Assif Rana qui reçoit le rejet principal de l’assainissement du village Ath Oualvan et Assif Assemadh, ceux des trois villages de haute montagnes, à savoir Ath Hamad, Ath Illithen et Imezdhurar et qui causent, eux aussi, les mêmes dégâts sur l’environnement. Un cas de pollution à grande échelle qui ne semble préoccuper aucune autorité ni même le mouvement associatif ou les élus. Tout ce beau monde ferment les yeux sur cette catastrophe qui prend de l’ampleur en fonction de l’évolution démographique. Il est à noter que tous ces cours d’eau pollués se jettent dans l’Assif N’Sahel, qui est transformé par la force des choses et la bêtise humaine, en collecteur géant des eaux usées et toutes sortes de détritus qui en font un foyer géant d’épidémies et qui traverse des dizaines d’importantes agglomérations avant de faire jonction avec Assif Soummam, qui se jette à la mer en périphérie du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

Oulaid Soualah

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