«Nous sommes la dernière commune à l’échelle de la wilaya dans ce domaine.
La plupart de nos routes sont dans un état de dégradation avancé, dès lors que plus de 80% de notre réseau n’a jamais bénéficié d’une quelconque rénovation», relève M. Djoulait, le premier magistrat de la commune d’Ighil Ali. Selon le maire, à l’exception la route du village Tabouanant, qui a bénéficié d’un projet de revêtement en béton bitumineux sur un linéaire de 4,5 km, et dont les travaux sont en cours de réalisation, aucun autre projet de cette nature n’a été retenu. «Les chemins communaux desservant certains villages, à l’image de Mouka, Tazla, El Kelaâ et bien d’autres localités sont actuellement à l’état de pistes. Les dernières opérations en date, dont ont bénéficié ces voies d’accès, remontent à plus de 30 ans», soutient le maire. Et d’enchaîner : «Certains chemins vicinaux avaient été alors revêtus en tri-couches. Un revêtement complètement parti en lambeaux». Même à hauteur de l’agglomération du chef-lieu communal, la situation n’est guère plus reluisante. Tant s’en faut : «Le réseau routier du centre d’Ighil Ali est tout aussi dégradé. Dans certains quartiers, les routes sont quasi impraticables, à l’instar des venelles des quartiers Ath Saci, Ath Meslem, ou encore la localité Tagounits, dont les habitants souffrent le martyre», soutient M. Djoulait, tout en appelant aux autorités, pour se pencher sur ce problème qui perdure : «Personne n’ignore que l’APC ne peut pas prendre en charge de tels projets sur les PCD, encore moins sur le budget communal. Il n’y a que les fonds sectoriels qui peuvent nous aider à sortir de l’ornière», affirme le P/APC. Des villageois confirment et corroborent les déclarations du responsable de l’instance municipale. Pratiquement, toutes les localités de la circonscription, signale-t-on, sont logées à la même enseigne. «Nous sommes les eternels oubliés de pouvoirs publics. Notre village est démuni de tout. La seule route qui nous relie à la RN106 est complètement délabrée, étroite et dangereuse d’accès», témoigne un citoyen du village El Kelaâ. Tout aussi reclus et enclavé, le village Mouka est difficilement accessible, informe-t-on. «Très peu d’automobilistes osent s’aventurer sur ce chemin sinueux, escarpé et truffé de crevasses. Depuis de décennies, aucun programme de revêtement ne s’est invité dans cette contrée. Si vous allez à Ath Serradj, Belayal ou ailleurs, on vous dira la même chose», affirme un retraité du village Mouka.
N Maouche.