L’association des banques et établissements financiers (ABEF) vient de verser une enveloppe de 130 milliards de DA pour le payement des créances détenues par les entreprises du bâtiment, nationales et étrangères.
«Pas moins de 130 milliards de DA vont être versés par les banques à l’effet d’apurer, avant la fin du mois de juin courant, les créances dues aux sociétés de construction», a annoncé, hier matin, le président de l’ABEF, Boualem Djebbar.
S’exprimant sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le président de l’ABEF explique que ces sommes vont servir à payer les retards de financement des programmes AADL et LPP, lesquels sont, en partie, à la charge des banques, «environ 30 milliards de dinars», indique-t-il.
La même source a, en outre, annoncé la signature jeudi, entre le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et le ministère de l’Habitat, d’une nouvelle convention portant sur un nouveau programme de 120 000 logements.
Invité à s’exprimer sur les crédits alloués pour financer à hauteur de 70% les investissements dans l’économie, en hausse d’environ 17% par rapport à 2016, l’intervenant les situe dans la stratégie de maintien du rythme de croissance fixé par le gouvernement.
Par ailleurs, le président de l’ABEF a tenu à assurer que «la baisse de liquidités tirées de la vente des hydrocarbures n’enfreindra pas le rythme de croissance des crédits».
«Les banques font l’effort de collecter les ressources financières par le biais de la diversification des produits d’épargne et l’augmentation des taux d’intérêts sur les placements», a-t-il expliqué.
Il y a lieu de rappeler que le secteur du bâtiment et des travaux publics est l’un des secteurs de l’économie nationale qui traverse aujourd’hui des difficultés sur le plan financier.
En effet, les entreprises opérant dans le domaine du BTPH sont confrontées à des problèmes financiers, en raison de la baisse de la commande publique.
Plusieurs entreprises du bâtiment ont été amenées à ralentir l’avancement de leurs chantiers et certaines autres, cessant leurs activités, se trouvent parfois dans l’incapacité de régler les salaires de leurs ouvriers.
L. O. CH