S'entassant en monticules, les ordures ménagères continuent d'envahir les rues et ruelles de la ville d'Akbou. Cette situation s'est accentuée depuis le début du mois de Ramadhan.
Pas un quartier n’échappe à l’avancée ahurissante des déchets ! La gestion des ordures ménagères est devenue si problématique que les autorités locales ne peuvent même pas trouver une solution. Au quartier du stade, les immondices s’accumulent sur les trottoirs en formant un dépotoir repoussant. Même décor de désolation à la cite des 100 logements qui jouxte l’EPH Akloul Ali de la ville. Les détritus enflent à vue d’œil et débordent sur les trottoirs. Des odeurs pestilentielles emplissent les lieux, rendant l’air irrespirable. Les choses se corsent davantage avec la canicule qui sévit ces derniers jours. Toute cette chaleur suffocante contribue dangereusement à la putréfaction des déchets et à la prolifération des micro-organismes nocifs à la santé, comme les virus, les microbes, les bactéries et autres germes qui envahissent les lieux. Les chiens et les chats errants se mettent de la partie dans ce décor chaotique en fouinant dans les amoncellements d’ordures, et en les dispersant partout! À l’extérieur de chaque immeuble, un dépotoir est créé, fait d’immondices putrides et fétides. «La situation frôle la catastrophe sanitaire mais personne ne bouge le petit doigt. L’APC est-elle incapable de mobiliser plus d’équipes d’éboueurs et d’engins pour enlever ces détritus? Nous sommes asphyxiés par ces ordures qui s’entassent à longueur de journées. Impossible d’ouvrir les fenêtres, car les bestioles comme les mouches et les odeurs nauséabondes envahissent nos appartements», se désole un habitant de cette cité. Pratiquement, aucun endroit n’est épargné par la multiplication des dépotoirs dans cette agglomération, classée deuxième plus grande ville après Béjaïa. Ce problème de salubrité publique dure depuis des années, sans qu’aucune solution définitive ne soit trouvée. Le projet de la décharge contrôlée tant « claironnée » ne voit toujours pas le jour, laissant de ce fait les habitants de cette ville dans l’expectative et surtout « baignant » dans des fatras d’ordures qui enlaidissent les lieux.
Syphax Y.

