L'autre saignée pour les ménages

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Le Ramadhan tire à sa fin et les réjouissances de la fête de l’Aïd El-Fitr envahissent déjà le tableau.

Cependant ces dernières ne manqueront sans doute pas de laisser des séquelles dans les budgets des familles aux revenus limités. Dans le lot des dépenses, ce sont les habits de l’Aïd pour les enfants qui émergent. Dans un magasin de vêtements ayant pignon sur le boulevard Krim Belkacem à Béjaïa, les pantalons pour enfants de 10 à 14 ans coûtent entre 3 000 et 7 500 DA, le dernier des t-shirts pour enfant est à pas moins de 3 000 DA. Pour une robe ou une salopette pour fillette, il faut mettre entre 3 000 et 5 000 DA. Quant aux chaussures, leurs prix varient entre 4 000 et 15 000 DA. Un million cinq cent mille centimes pour une paire de chaussures pour enfants ! L’argument massue du vendeur pour justifier ses prix, que certains clients trouvent trop élevés est bien sûr la qualité de sa marchandise : «Vous trouverez sans doute moins cher ailleurs comme dans les foires ou les marchés hebdomadaires, mais votre enfant portera une ou deux fois ce vêtement et il sera bon pour la poubelle. Vous pouvez aussi, si le cœur vous en dit, vous rabattre sur les magasins de friperie. Là beaucoup de produits comme les t-shirts, les salopettes ou les pantalons sont souvent de bonne qualité mais ils ne sont plus neufs, ils ont déjà été portés par ceux qui les ont usés. En pérorant ainsi, le vendeur ajoute une couche au désarroi des pères de familles, dont le portefeuille a déjà été siphonné par les dépenses du Ramadhan. L’autre chapitre de dépenses de fin du Ramadhan, c’est celui des gâteaux. Pour en limiter un tant soit peu les dépenses, certaines mères de familles préfèrent les confectionner à la maison avec toutes les incommodités que cela suppose, comme l’achat de farine, de sucre et des divers arômes et le fait que cela met la maison sens dessus-dessous, sans compter la chaleur du four qui reste allumé durant toute la journée. Alors d’autres, pour éviter tous ces désagréments, les achètent chez le pâtissier à un prix variant entre 40 et 50 DA la pièce, selon les matières premières utilisées. De toutes les façons, il faut bien mettre entre 3 000 et 5 000 DA, voire beaucoup plus de frais de gâteaux si l’on ne veut pas rougir le jour de l’Aïd lors de la réception des parents ou des amis.

B Mouhoub.

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