Dans la soirée du mercredi dernier, Ali Amran a touché du doigt les sensations de son public venu le voir, mais aussi se défouler le moment d’un gala. La salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud Mammeri s’est avérée exiguë pour ce genre de gala qui s’est déroulé dans une ambiance de fête. Dès l’entame du spectacle, la suite était prévisible pour une soirée très ambiante. Une quinzaine de chansons que le chanteur dédie à son public. Il passe d’une chanson à une autre sans discontinuer. Il entame avec Ssfina suivie Dyir Ddunit. Hurya est reprise en chœur par le public. Akk’i d amur a monté le mercure dans une salle chauffée. Anef as i tuzyint, Tilufa des chansons relatant la réalité quotidienne, notamment ces jeunes qui ne cessent d’espérer à un meilleur lendemain mais vite désenchantés par les aléas de la vie qu’ils trouvent en partie dans Yehwa yam, A bu lehmum, pour suggérer une atténuation dans Anefet-iyi kan, dont les pentes sont difficiles à remonter dans Tazzla n ussawen pour atteindre le sommet de l’ambiance avec la chanson Tabalizt que tout le monde reprend en chœur pendant que des dizaines de jeunes ont envahi la piste de danse. Même ceux qui sont restés derrière les rideaux ont profité des moments de défoulement à tel point qu’ils suaient. Une soirée inoubliable pour ces jeunes des deux sexes qui repartent soulagés par ces moments de défoulements que seul Ali Amran a su provoquer en eux, à sa manière, de sa voix unique aux nombreuses mélodies. Il est à relever le passage de Kenza de son vrai nom et prénom Nemar Tassadit, originaire de Tizi-Rached, qui a interprété certaines de ses chansons. Elle chantera quelques chansons de son dernier album sorti le 16 mai dernier, intitulé Thamoughli (Point de vue) avec 10 chansons, dont Awid ajdhidh, Ayul, Dhayen i guelan, entre autres. Elle est compositrice, interprète et à son actif deux albums.
«C’est un plaisir de chanter devant toute cette jeunesse»
Accosté à la fin du gala, l’artiste aura en ces quelques mots: «C’est toujours un grand plaisir de se retrouver à la Maison de la culture Mouloud Mammeri que nous considérons aussi comme notre maison. C’est réconfortant de voir toute cette jeunesse remplir la salle. Il y a aussi des familles. J’ai présenté des chansons qui s’adressent à tout le monde : jeunes, vieux, moins jeunes… Les jeunes ont besoin de ce genre. Il y a un peu de tout dans le programme réservé. Chacun a trouvé son compte et pour son argent. Le public est super et il reprend mes chansons. C’est fabuleux !»
M. A. Tadjer

