Le bureau national du Syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz (SNATEGS), dans un communiqué parvenu à notre rédaction, s’en remet au Premier ministre afin d’intervenir en vue de la résolution d’une crise latente entre ce syndicat et le groupe Sonelgaz. Le SNATEG appelle à une prise en charge effective et objective de ce dossier. Ainsi, le bureau national du SNATGS affirme assurer «son entière disposition à un dialogue sincère autour de notre plate-forme de revendication, tout en réitérant notre détermination dans notre lutte, pour sa satisfaction et principalement pour le recouvrement de la ‘dignité’ des salariés (es) du groupe». Dans ce conflit ouvert, les syndicalistes se disent offusqués par «les décisions arbitraires de la Direction Générale de la société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz prises par la personne de son PDG, le dénommé Mourad Ladjal, à l’encontre des travailleurs des directions de distribution dans le but de servir les intérêts étroits de quelques membres influents de la fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)». Selon les rédacteurs de ce communiqué, le cadre incriminé aurait «ordonné et procédé au retrait du salaire de ces derniers sans motifs fiables, avec la complicité des services des chèques postaux d’Algérie Poste, en violation de la confidentialité de leurs comptes.» Des mesures prises à l’encontre des délégués syndicaux des directions de distributions de Tizi-Ouzou et Bouira compris. Par ailleurs, les syndicalistes tiennent à dénoncer la privation de plusieurs salariés (es) de leurs primes d’encouragement de l’exercice 2016, ainsi que la non attribution de prime de rendement individuelle (PRI=0, qui s’étale sur 03 mois de salaires), de manière irrégulière et arbitraire à tous les travailleurs (ses) affiliés au SNATEGS, ayant suivi le mot d’ordre de grève des 9, 10 et 11 mai derniers. Cette mesure est qualifiée comme une énième tentative d’humiliation des travailleurs dévoués, dont certains accomplissent leurs tâches parfois même au risque de leur vie, et ce en l’absence du minimum de conditions et matériels requis leur permettant de l’effectuer en toute sécurité. Les syndicalistes du SNATEGS interpellent également les hautes autorités du pays pour l’ouverture d’une enquête au sujet de la décision n° 297 du 16 mai dernier, signée par l’ex-ministre du Travail concernant le retrait de l’enregistrement du SNATEGS. «Une décision diffusée sur le réseau social Facebook, via des membres de la FNTIEG ainsi que les sociétés du groupe Sonelgaz et affichée au niveau des directions de distribution, dans le but de d’instaurer un climat de peur parmi les travailleurs (ses) et les voir renoncer à l’exercice du droit de grève», mentionne le communiqué. Enfin, les syndicalistes demandent à l’inspection du travail de Béjaïa de mettre une terme à «la campagne d’intox qu’elle mène autour de cette question de retrait d’enregistrement, et nous tenons à exprimer nos doutes quand à l’impartialité de cet organisme, dont nous doutons plus de sa complicité avec l’employeur dans le traitement de ce conflit collectif, lequel dans le cas des délégués syndicaux licenciés abusivement, n’a pas fait valoir l’application de l’article 56 de la loi 90/14 relative aux modalités d’exercice du droit syndical, pour exiger des employeurs leur réintégration». Pour les syndicaliste, il est important de porter à la connaissance de l’opinion publique que : «la déclaration du Secrétaire Général du ministère du Travail à Genève, durant l’audition de l’Algérie par la commission des normes lors de la 106e Conférence Internationale du Travail, qui dixit ‘le SNATEGS est une organisation syndicale enregistrée et active’, a apporté un démenti à toute information concernant sa prétendue dissolution».
Hafidh Bessaoudi
