À Aïn El Hammam la coupure a duré 4 jours à la cité Akkar

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Communément appelée Akkar, la cité d’habitation des 160 logements a vécu plusieurs jours sans eau, suite à des travaux réalisés sur le réseau d’alimentation des immeubles. Si l’eau a été rétablie mercredi matin (soit trois jours après l’interruption) chez les habitants du quartier d’en bas, ceux d’en haut, situés à hauteur de l’école primaire, ont continué de souffrir de l’absence de ce précieux liquide. L’alimentation devait y intervenir jeudi dernier. Les services de l’ADE avaient auparavant installé, à la hâte, deux robinets, à proximité d’un bâtiment, qui devaient permettre aux locataires de s’approvisionner en eau, en attendant que les réparations soient effectuées. Une chaîne d’hommes et de femmes, toutes sortes de bidons à la main, s’y était, alors, formée. Le mécontentement des habitants était à son paroxysme. Rencontrés sur place, des habitants expliquent les causes de cette situation. Idir, un retraité de l’éducation, dit d’emblée : «A quelque chose malheur est bon» et que le pire vient d’être évité, signalant, au passage, la rapidité d’intervention des services de l’APC, intervenus suite aux réclamations des locataires. «L’entrée de l’immeuble est inondée par des eaux usées, refoulées par le réseau. Le vide sanitaire en est plein depuis cinq ans», ajoute notre interlocuteur. Il montre une excavation, creusée une dizaine de mètres en contrebas. En creusant pour déboucher les canalisations, les services concernés étaient surpris de découvrir que la conduite d’alimentation du quartier en eau potable était enfouie dans un regard d’égout depuis la construction de l’immeuble. «On ne sait par quel miracle nous avons échappé aux MTH», ajoute un autre habitant. «Même si les travaux seront rétablis rapidement, nous ne pouvons plus boire l’eau de ces tuyaux pendant longtemps. Chaque fois que j’ouvrirai le robinet, je ne pourrai m’empêcher de penser que c’est de l’eau usée qui en coulera», dit une femme âgée. Elle n’est pas la seule à avoir des appréhensions. À noter que la réparation aurait été effectuée dans l’après-midi de jeudi. Mais l’essentiel est que, pour les travaux domestiques, des habitants n’auront plus à monter les jerricans jusqu’au quatrième étage de leur immeuble.

A. O. T.

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