Il y a une année, les deux routes principales que compte la commune de Seddouk étaient devenues tellement propres que l’on croyait que la pollution n’allait jamais regagner la localité. Mais force est de constater, aujourd’hui, que les pollueurs sont de retour, comme en témoignent les décharges sauvages qui ont refait surface sur les accotements. Est-ce une manière de souhaiter la bienvenue aux visiteurs, forts nombreux, qui viennent pour se détente dans nos villages, fuyant la grande ville pour sa pollution et ses vacarmes diurnes et nocturnes ? Car la période des grandes vacances est synonyme de l’affluence vers la région des émigrés et des citadins des grandes villes, notamment d’Alger. Malheureusement, le constat est amer et ces nuisances gagnent les villages qui, autrefois, étaient l’exemple de propreté. Pas loin du mausolée de Cheikh Belhaddad, sur l’un des accotements de la route nationale 74, git un amas d’ordre ménagères et une montagne de déblaiements provenant des démolitions de vieilles maisons ou des terrassements de terrains. Comme, ces pollueurs passent en voitures et traversent les villes, ils ont la possibilité de se débarrasser de leurs ordures ménagères, sans les jeter sur les accotements de routes, en les déposant bien évidemment, et le plus normalement du monde, dans des poubelles en ville, que les agents de la voierie se chargeront de ramasser. Ces décharges sauvages, qui ont gagné aussi le CW 141 reliant Akbou à Seddouk, ne sont pas sans conséquences. D’abord, elles donnent un visage hideux de la commune, ensuite elles attirent des chiens errants et autres bêtes sauvages qui peuvent être à l’origine d’accidents mortels. Parfois, les ordures des décharges sauvages sont incinérées et provoquent des incendies géants. Les automobilistes de passage devant les odeurs nauséabondes qui s’y dégagent sont condamnés à fermer les vitres en pleine canicule ou à boucher les narines. De l’avis des plus avertis, L’État doit lutter contre ce fléau qui porte atteinte à la santé publique, à flore et à la faune. Un système de contravention devrait être installé pour faire payer toute personne prise en flagrant délit. Sans cela, le territoire de la commune de Seddouk redeviendra, en si peu de temps, un grand dépositoire d’ordures, car il l’a déjà été et pas qu’une fois. La lutte contre la pollution de l’environnement est une affaire qui concerne tout le monde et interpelle toutes les consciences, arguent-ils.
L Beddar.
