Les fourgons de transport augmentent leurs tarifs

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Les voyageurs d’Aïn El Hammam, devant se rendre à Tizi-Ouzou ou en revenir, paient, désormais, 20 dinars de plus leur ticket de fourgon de transport, et ce depuis le 1er juillet dernier. Quelques jours auparavant, les transporteurs en question avaient pris le soin d’avertir leur clientèle par le biais d’affiches collées à l’intérieur de leurs véhicules. Ainsi, ils percevront désormais de chaque client, non pas les 100 dinars habituels, mais 120 dinars pour la navette entre Aïn El Hammam et Tizi-Ouzou. Avant-hier dans la matinée, des dizaines de clients attendaient encore vers dix heures, à la station des Horloges, qu’un fourgon se présente à l’arrêt, pour se rendre à la ville des Genêts. Le seul qui a fini par arriver, qui a été pris d’assaut par des jeunes étudiants, refuse d’expliquer les causes de ces augmentations, nous renvoyant au responsable du collectif. Ce dernier était malheureusement absent sur les lieux. «Même à ce prix, on ne trouve personne pour se déplacer», fulmine une jeune fille qui ne trouvera une place dans cette bousculade qu’une fois que les «plus forts seront partis», ajoute-t-elle. Concernant cette augmentation de 20 %, l’avis des voyageurs diverge. Si un garçon d’une famille aisée avoue que «ça ne le gêne pas», les autres, de situation modeste, font leurs comptes : «Je paie 30 dinars de la maison à Michelet-ville, puis 120 DA jusqu’à la gare de Bouhinoune, où le ticket vers la ville coûte 20 autres dinars. Pour l’aller retour, je dois débourser, en moyenne, 340 dinars. Comme je rentre chez moi chaque weekend, ma bourse (4 000 dinars) est entièrement consacrée aux fourgons», fait savoir un étudiant. Le problème des habitants de l’ex-Michelet qui travaillent à Tizi-Ouzou, et qui y vont chaque matin et rentrent le soir, est encore plus délicat. Les transporteurs assurant les dessertes vers les villages ont, eux également, augmenté leurs tarifs à plusieurs reprises sans que les services chargés de veiller à la protection des consommateurs ne réagissent. Les voyageurs, qui ne peuvent que se soumettre à leur diktat, se disent «pris en otage dans cette jungle» où chacun décide d’imposer sa loi quand bon lui semble. ‘’Face à l’impunité, dont ils semblent bénéficier, personne ne sera étonné si, dans quelques mois, les chauffeurs décident d’une autre hausse encore plus conséquente’’, déclare un commerçant.

A. O. T.

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