Le maire se dédouane et indexe la DSP

Partager

Tighilt Makhlouf, un village situé à une dizaine de km en amont du chef-lieu communal d’Ighram, est aux prises avec un désert sanitaire. En tout état de cause, la vie des villageois est loin d’être un long fleuve tranquille. «Il n’y a ni infirmier, ni toubib, ni pharmacie à plusieurs km à la ronde… La santé de proximité prônée par les pouvoirs publics, n’a, à vrai dire, de proximité que le nom», glapit un retraité de Tighil Makhlouf. «La politique sanitaire, menée par les autorités, est à la fois injuste et incohérente. Au lieu de renforcer la couverture sanitaire dans les villages, on procède à le fermeture des structures existantes», fulmine un autre villageois, fonctionnaire de son état. L’unité de soins du village, qui assurait les prestations en matière de soins infirmiers, a mis les clés sous le paillasson depuis des lustres. En dépit des efforts de l’APC, qui a engagé les travaux de sa restauration dans l’optique de sa remise en service, la structure reste désespérément fermée à ce jour. Le P/APC s’en lave les mains : «Sur demande des responsables de l’EPSP, nous avons réhabilité trois structures de soins, dont celle de Tighilt Makhlouf. Quant à leur réouverture, elle incombe pleinement à l’autorité sanitaire», clame-t-il. Les villageois, eux, diront n’avoir fini de boire le calice jusqu’à la lie. «La situation est calamiteuse. Il faut prier Dieu pour ne pas tomber malade, car le moindre bobo peut virer au cauchemar», tempête un jeune de Tighilt Makhlouf. En l’absence de la moindre couverture sanitaire de proximité, les villageois sont obligés de se déplacer jusqu’au centre de santé du chef-lieu. «Pour un motif plus sérieux, il faut impérativement rallier l’hôpital d’Akbou», se plaint-on.

N Maouche.

Partager