Des décharges sauvages pullulent à El-Hachimia, une commune située à 15 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira. En effet, ces dépotoirs anarchiques, qui prennent des proportions alarmantes et qui ne cessent de s’accroître au quotidien, font peser le risque d’une réelle catastrophe écologique sur la région. Le cas le plus édifiant est celui du nouveau quartier des 50 Logements, où l’on a constaté, de visu, des décharges sauvages cyclopéennes, constituées de toutes sortes d’objets en plastique et différentes sortes de métaux. Les riverains se plaignent constamment des dangers que cela peut générer, notamment sur la santé publique. À cela s’ajoutent d’autres nuisances en ces périodes de fortes chaleurs, telles que les moustiques, principaux vecteurs de maladies et épidémies de divers types, et des odeurs nauséabondes qui indisposent les citoyens. Selon les habitants, dans les quartiers, à défaut de bacs à ordures adéquats, le déversement des déchets ménagers et autres détritus se fait de jour comme de nuit, et rien n’est fait pour mettre un terme à ce fléau qui porte préjudice à l’environnement. «Face à cette situation des plus lamentables, les autorités locales ne bougent pas le petit doigt afin de remédier aux maux dont se lamentent et souffrent les habitants, malgré les réclamations effectuées auparavant», se plaint un résident de ce quartier. «Même les camions à ordures relevant d’autres localités limitrophes convergent vers ce lieu, ce qui a considérablement amplifié la superficie de cette décharge. Mais ce qui a le plus accentué le recours à ce procédé délétère est bel bien le manque d’une gestion efficace des déchets», confie Ali, un riverain fortement embarrassé par un voisinage des plus pollués. D’autres quartiers, à l’instar de la cité des 108 logements, se trouvent, également, face à une pollution alarmante. Les habitants se plaignent des amoncellements de déchets où rodent des animaux, principalement des chiens et des chats errants. Les conditions de vie sont loin d’être rassurantes, elles peuvent, d’après les plus avertis, générer des maladies très dangereuses, à l’instar de la typhoïde, la diarrhée, l’hépatite, le choléra et bien d’autres, sans s’étaler sur leurs séquelles que nul ne devrait mésestimer. Pour rappel, l’AND (Agence nationale des déchets) a établi des rapports accablants et redoutables depuis le mois d’octobre 2011, et vient de lancer, depuis le début de la semaine en cours, un numéro vert (3007) pour lutter contre les décharges sauvages. Le numéro en question est fonctionnel sur tout le territoire national.
Aziz Cheboub
