Les bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural n’arrivent plus à cacher leur ire face au retard cumulé dans le paiement des tranches de cette aide par la Caisse national du logement (CNL). En effet, ils sont des centaines à attendre leurs chèques auprès de cet organisme depuis plusieurs mois. «Il est hors de question d’attendre encore, la plupart d’entre nous ont contracté des prêts pour finir les habitations !», diront, fort à propos, deux bénéficiaires de Maâtkas qui attendent ces aides depuis le mois de janvier. Il y a lieu de rappeler que cette assistance financière étatique de 70 millions de centimes est accordée en deux tranches, pour les ménages ayant été retenus par leurs communes dans ce dispositif. La première tranche, à hauteur de 48 millions, est accordée au lancement des travaux et la deuxième après la réalisation de la plateforme, des poteaux et des murs. Dans les deux cas, des centaines de cas, à travers toute la wilaya de Tizi-Ouzou, attendent leurs chèques. La pression que subissent les autorités locales est particulièrement persistante, alors que le problème réside au niveau de la CNL. Il convient de souligner que cette formule d’aide à l’habitat rural suscite un grand engouement dans les communes montagneuses où le foncier public pour la réalisation de programmes de logements sociaux est inexistant. Ce qui engendre toute cette pression sur l’auto construction, qui reste la seule issue pour avoir son propre toit. À titre d’exemple, rien que dans la commune de Maâtkas, le cap des mille dossiers est déjà dépassé et l’on enregistre quasi-quotidiennement d’autres demandes. La révision en hausses des quotas alloués aux communes, qui ne bénéficient pas de logements socio-locatifs, est vivement souhaitée, pour juguler cette forte pression que subissent les élus.
C. A.
