Le lycée mixte chahid Ali Mellah de Draâ El-Mizan a abrité, durant la journée d’avant-hier, un séminaire national portant sur la sensibilisation et le dépistage du cancer du sein.
Cette manifestation a été organisée par l’association locale A-Rahma d’aide aux malades atteints du cancer du sein, en collaboration avec le ministère de la Santé et la wilaya de Tizi-Ouzou et avec la participation de pas moins d’une quinzaine de différentes associations, dont El Amaal, de la localité de Hadjret Ennous (Tipaza), El Badr, de la wilaya de Blida, Tudert, d’Oued Amizour (Béjaïa), et Tagmats, de Boghni. Le séminaire s’est ouvert, dans la matinée, en présence des autorités civiles et militaires de Draâ El-Mizan, à leur tête le chef de la daïra, en l’occurrence M. Abdelmadjid Tabet, et de M. Mohamed Gherbi, président de l’APC de la localité, ainsi que de nombreux invités. Après avoir écouté l’hymne national et observé une minute de silence, M. Mahmoud Ouazar, président de l’association A-Rahma a pris la parole, pour souhaiter la bienvenue à tous les présents. Il présenté les objectifs de son association et est revenu, brièvement, sur les activités qu’elle a réalisées jusque-là avant que le modérateur, le docteur Cherbi Khelaf, maître-assistant au CHU de Blida, n’invite M. Abdelmadjid Tabet, puis le P/APC à prendre à la parole. Ce sera ensuite, l’intervention du docteur Mohamed Mihoubi, natif de la localité, qui n’hésitera pas à interpeller directement toutes les femmes présentes : «Il ne faut pas se mettre à la place du médecin et encore moins jouer son rôle, car il n’y a que lui qui puisse diagnostiquer un cancer ou autre. Et ceci, bien évidemment, après une série d’examens, notamment la prescription d’une mammographie, alors qu’une échographie est souhaitable», dira ce praticien avant d’enchaîner dans son intervention, en s’appuyant sur des statistiques sérieuses fournies par le ministère de la Santé : «Il faut savoir, également, que la pilule ne se renouvelle pas sans la consultation de son médecin et qu’on ne va pas l’acheter à la première pharmacie en procédant à des changements. La prise de nombreux antibiotiques sans l’avis du médecin est également un facteur de risque du cancer. Il faut consulter un médecin à chaque fois que vous avez des doutes sur l’état de votre santé, comme, par exemple, avoir mal à l’épaule qui peut être un symptôme du cancer du sein», ajoute le docteur Mohamed Mihoubi qui aura captivé toute l’attention des présentes, d’autant plus qu’à chaque fois, il n’hésitera pas à étayer ses propos avec des exemples concrets. Après cette intervention, le modérateur a invité les représentants des associations citées à se faire connaître, avant d’inviter les médecins spécialistes à intervenir, à l’exemple du docteur du service de sénologie du CPMCA d’Alger, le Dr Cheb du service oncologie radiothérapie du CAC de Blida ou du docteur Sakhri du service oncologie de Tizi-Ouzou. Ceux-ci axeront leurs interventions respectives sur toutes les questions que se posent les malades. Par ailleurs, un large débat, très animé, fut ouvert avant la clôture de ce séminaire, alors que dès huit heures du matin, un camion médical de dépistage du cancer du sein, installé au niveau de l’EPH Krim Belkacem, recevait les femmes qui s’étaient inscrites auparavant, alors que d’autres, qui venaient de s’inscrire sur une nouvelle liste, doivent attendre les journées du 12,13 et 14 du mois, pour être contactées afin d’y subir des mammographies.
Essaïd Mouas.

