Petits moyens, grandes ambitions

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Créée durant l’année 1991 par un groupe de personnes dévouées pour le sport, dont la boxe, le karaté et le volleyball, la JSB Ighram, dans la daïra d’Akbou, souffre d’un manque récurrent en moyens financiers et infrastructurels. D’ailleurs, nombre de sections dans différentes disciplines pratiquées par les jeunes de la localité ont fini par disparaître, pour le motif précité à l’exception de celle du volley-ball. Celle-ci englobe en son sein près de 200 athlètes, toutes catégories confondues. Ces dernières font actuellement le bonheur de toute la région avec un palmarès qui dépasse toutes les prévisions des dirigeants du club, grâce à la volonté qui anime toute la famille du club. Qu’on en juge : plusieurs coupes et titres de championnat d’Algérie en catégories minimes, cadets et juniors depuis 2011 et un titre de championnat promotionnel (junior) en 2015. Cette année encore, les juniors de la JSBI se sont adjugé le doublé, coupe et championnat d’Algérie, alors que les cadets se sont contentés de rempoter le trophée de Dame coupe et les minimes étaient demi-finalistes en coupe d’Algérie. En plus de ces résultats acquis avec brio par les fougueux athlètes du club, la JSBI n’a point négligé la formation de jeunes volleyeurs. Ce qui fait d’ailleurs de ce club de la commune rurale d’Ighram une pépinière de jeunes talents, convoités par d’autres écuries de cette discipline, pendant que nombre d’athlètes des autres catégories sont régulièrement appelés dans les différentes sélections nationales de volleyball. La JSBI, qui fonctionne principalement grâce à l’argent de deux sponsors privés, reçoit également des aides d’autres entités de l’économie de la région et autres bienfaiteurs, pendant que les subventions des pouvoirs publics sont jugées dérisoires par l’entourage du club, dont le jeune président du club, Aziz Kebdi, un ancien athlète de la JSBI. Celui-ci confie : «Je dois d’abord féliciter nos athlètes ainsi que le staff technique et les amoureux du club qui ne ménagent aucun effort pour porter haut l’étendard de la JSBI. Je tiens à remercier, aussi, du fond du cœur nos deux sponsors majeurs, pour leurs aides précieuses. En revanche, je regrette que la JSBI, qui fait la fierté de toute la Kabylie, soit négligée par les pouvoirs publics qui n’ont d’yeux que pour le football. Pour cela, permettez-moi de lancer un appel en direction du MJS, de M. le wali de Béjaïa ainsi que des investisseurs de la région, pour les inviter à se pencher sur les problèmes que vit quotidiennement notre club, afin de l’aider à survivre sur la scène sportive et par ricochet, permettre à notre jeunesse de pratiquer une activité sportive plutôt que d’être exposée aux dangers des fléaux sociaux qui gangrènent notre société.»

Bouzid Ouari.

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