L’Université de toutes les controverses

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S. Ait Hamouda

L’université de Tizi-Ouzou avance clopin-clopant, à l’instar de ses homologues à travers le pays. Elle est classée parmi les plus performantes, mais si nous évaluons son coût, elle est la moins couteuse des universités d’Algérie. Elle fonctionne avec un budget qui n’a pas bougé depuis 2012, mais elle poursuit, néanmoins, sa trajectoire vers une formation performante. La situation de cet antre du Savoir est on ne peut plus satisfaisante, à cela près, qu’elle doit se situer au diapason de ce qui se fait, de par le monde dans les établissements de ce genre. Au loin où voguent nos mémoires dans l’histoire de cette université, on se rappelle de cette époque où elle s’appelait du nom que lui avaient donné ses étudiants, «Université Si Moh ou Mhand». Elle venait d’être installée alors à Oued Aïssi, vers la fin des années 70. Depuis on lui a attribué des performances et des contreperformances que la population universitaire assumait. Cependant, une université est faite pour former des cadres, dont l’Algérie avait besoin à l’époque. Elle était formatrice, elle était dispensatrice de sciences et de savoir, elle était éveilleuse de conscience politique, mais elle ne formait pas que des militants. Il n’était pas encore temps… Plus elle avançait, plus elle prenait de l’ampleur, plus elle gagnait en lettres de noblesses et imposait le respect. Puis arriva le temps, avant d’être baptisée du nom de Mouloud Mammeri, qui était invité, de son vivant, à animer une conférence sur la poésie kabyle ancienne, et il advint ce qui était advenu alors. C’était ce qu’on désignait sous le nom «d’avril 80», elle enregistra des emprisonnements, des exactions, et tout le toutim… Aujourd’hui, bien de l’eau a coulé sous les ponts d’Oued Aïssi et de Hasnaoua, et l’université de Tizi-Ouzou a atteint Boukhalfa et Tamda. Elle prend de l’ampleur et s’impose par ses réussites à tout le monde comme creuset de la connaissance tous azimuts. L’Université Mouloud Mammeri est un établissement d’études supérieures qui fait parler de lui, et il le mérite.

S. A. H.

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