Deux cents hectares d’oliviers ravagés !

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La commune de M’Kira a enregistré, avant-hier encore, l’un des incendies les plus désastreux de son histoire. En effet, dès la matinée (8h), au niveau du village Imlikchène, situé à l’extrémité Est de la localité, limitrophe d’Aït Yahia Moussa, un incendie s’est déclaré. Ce dernier ne tardera pas à se propager dans tous les sens, aidé dans cela par les herbes sèches et les arbustes qui jonchaient les lieux. Quelques instants plus tard, les flammes se répandirent dans toutes les directions, pour atteindre le village d’Aït Rahmoune, relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa, située sur le même mamelon. Il dévorera, ensuite, tout sur son passage, au niveau du versant Sud jusqu’à l’oued de Taka, pour remonter par Aït Taharount et atteindre le village de Taka qui a déjà connu, il y a deux années, le même désastre. «Aussitôt avisés dans la matinée de mardi dernier (9h), nous nous sommes immédiatement rendus sur place avec tous nos véhicules, nos ambulances, nos camions-citernes, pour tenter d’éteindre l’incendie et surtout de sauver les citoyens et leurs biens», déclare le commandant de l’unité de la protection civile de Tizi-Gheniff qui supervisait les opérations, tout en ajoutant qu’il a été, également, fait appel à l’APC de M’Kira et à l’ADE de Tizi-Gheniff qui ont dépêché leurs camions-citernes respectifs en renfort. A signaler que les dégâts causés par cet incendie, qui n’a pu être maîtrisé que tard dans la nuit, sont considérables. «Il faut compter pas moins de deux-cents hectares d’oliviers partis en fumée, ainsi que de nombreux ruchers et autres petits poulaillers, bergeries, étables et petites étables, réalisés par des citoyens dans le cadre du PPDRI». Néanmoins, aucune vie humaine n’est à déplorer, précise M. Yacine Aloune, commandant de cette unité de la protection civile.

Un sapeur-pompier évacué en urgence

Ce dernier a confié qu’un de ses jeunes éléments, incommodé par les fumées, a été évacué vers le service des urgences de la polyclinique, avant d’être transféré vers le CHU Krim Belkacem, où il sera hospitalisé. Par ailleurs, les villageois touchés dans ce qu’ils ont de plus précieux, à savoir leurs oliviers, ne cachent pas leur colère envers eux-mêmes d’abord : «Bien sûr, nous ne prenons même pas la peine de désherber sous nos oliviers», déclarent ces citoyens, alors que certains n’hésitent pas à pointer du doigt «des mains criminelles». «Le feu a suivi un itinéraire tel qu’il était impossible de l’éteindre, car il n’y aucune piste agricole qui permettrait aux véhicules de la protection civile d’accéder à ces endroits parcourus par le feu, alors que comme vous voyez, là où existent ces pistes, il n’y a rien», concluent avec dépit nos interlocuteurs.

Essaïd Mouas.

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