Objectifs et revendications du syndicat SNPSP

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« Les augmentations salariales, qui sont plutôt des acquis classés dans le régime indemnitaire, ont été arrachées de haute lutte et de grands sacrifices. Hélas, elles ont très vite été rattrapées par l’inflation galopante au point où il y a comme une impression que ce qui a été servi d’une main est vite repris de l’autre  » indique un communiqué du Syndicat national des praticiens de la santé publique SNPSP transmis hier aux rédactions.Bénéficiant de l’ouverture démocratique, grâce à la Constitution algérienne et à l’instauration du plurisyndicalisme, conscient du rôle que doit jouer le praticien de santé publique dans l’édification d’un nouvel état de droit, le SNPSP est l’un des premiers syndicats autonomes à prendre place dans le concert national à partir du mois de mai 1991.Selon la même source,  » la première des prérogatives de tout syndicat est la défense des intérêts socioprofessionnels de ses adhérents ».Depuis 1991, la Constitution algérienne consacre le plurisyndicalisme et avec cette démocratie naissante vit le jour le Syndicat national des praticiens de la santé publique. Le SNPSP, depuis sa création jusqu’à la fin des années 1990 s’est attelé à inculquer à sa base une culture syndicale basée sur les respecst de la profession, des institutions, des lois du pays, de la personne humaine et du malade et cela avant de se lancer dans le domaine de la négociation proprement dite et du dialogue avec les autorités censées l’écouter et apporter des solutions aux problèmes dans lesquels baignait et baigne toujours une santé publique ne pouvant répondre aux attentes aussi bien de ses véritables acteurs qu’à celles du citoyen algérien, ce dernier étant sans cesse quémandeur de prise en charge consacrant au moins la dignité humaine.Les véritables négociations trouvèrent domicile au niveau de la tutelle et leur qualité dépendait bien sûr de cellle des interlocuteurs du moment.Les augmentations supposées suffisantes, selon le ministère, ne concernent que le régime indemnitaire.  » Notons que la prime d’intéressement, acquise depuis janvier 2002, est à ce jour, faute de cahier des charges, distribué à titre transitoire à hauteur de 70 % de sa valeur et d’une manière anarchique, selon les humeurs de certains directeurs de secteur sanitaire « , a indiqué le texte du SNPSP. Pour une garde de nuit de 16 heures de travail, le médecin ne perçoit que la modique prime de 800 DA, quant à la prime de contagion qui scientifiquement doit être attribuée à tout le personnel gravitant autour du malade, elle se voit actuellement attribuée à une certaine frange et pas à une autre par le truchement de critères que seuls ceux qui en ont élaboré les textes peuvent révéler l’astuce de ce choix.Tandis que la prime d’encadrement est également un non-sens dans la mesure où elle est attribuée de manière unilatérale, excluant les praticiens généralistes. Or, en pratique, tous ces programmes sont assurés d’une manière conséquente par ces derniers, qu’il s’agisse de RAA, des UDS, de l’HTA ou de toute autre pathologie faisant l’objet d’un programme national de santé publique. S’agissant du statut particulier du praticien de la santé publique, n’est-il pas légitime pour le praticien de prendre part à l’élaboration de son statut, s’interroge le même communiqué. Par ailleurs, les attentes du SNPSP consistent de jouir pleinement des prérogatives d’un syndicat constitutionnellement reconnu et agir dans le respect des lois du pays, être considéré comme partenaire incontournable dans la défense des intérêts socioprofessionnels du praticien de santé publique. Il s’agit également de participer activement à l’élaboration de l’avant-projet du statut particulier du praticien de santé publique, et participer à la mise en place des textes régissant les réformes de la santé publique et la future loi sanitaire. L’autre point de revendication, est celui du respect des institutions et des lois du pays, tout ce qui peut être en mesure d’être obtenu, pour l’amélioration des conditions de travail, pour une meilleure prise en charge du citoyen et pour une amélioration de la condition sociale du praticien de santé publique.Il est à noter que le SNPSP est le « premier syndicat de la corporation à avoir tiré la sonnette d’alarme et demandé une réforme de santé pour pourvoir à une demande de plus en plus exigeante, à une médecine de plus en plus évoluée, et à une ouverture vers la médecine privée qui prend de l’envergure au détriment des démunis et de la sécurité sociale « , toujours selon les termes du même communiqué.

Synthèse B. Nawel

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