Un espace de rencontres et d’échanges

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Après le succès remporté par la 2ème édition du Salon de l’artisanat des wilayas du Centre et du Sud qui s’est déroulé du 3 au 9 juillet à l’école Ibn Rochd d’El Khemis, voilà que s’y installe dans les mêmes conditions, sous le haut patronage du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, du wali de Béjaïa, en collaboration avec la direction du Tourisme, la 1ère édition du Salon national de la poterie. Ce salon qui est à l’initiative de la chambre de l’artisanat et des métiers est ouvert du 16 au 22 juillet. Il regroupe, indique Mohamed Tibani, directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers, «35 exposants venus d’une dizaine de wilayas du pays, entre autres, Alger, Médéa, Tizi-Ouzou, Blida, Boumerdès, Skikda et Béjaïa. Ainsi, la cour et les salles de classes du rez-de-chaussée de cet établissement scolaire regorgent de poterie en terre cuite et en céramique. Il y en a d’autres produits artisanaux comme les ustensiles de cuisine en bois de frêne, exposés par un artisan venu de Skikda, mais les stands de poterie dominent très largement dans la manifestation. Les visiteurs constitués notamment de femmes, passent de stand en stand examinant des objets et souvent, à cause des prix jugés élevés, ressortent les mains vides. Khadidja, la cinquantaine, rencontrée entre les stands, dit qu’elle cherchait une grande assiette creuse qui dispose d’un long pied évasé vers le bas pour que l’on puisse manger dedans sans avoir besoin d’une meïda. Bachir en bleu de Chine et chapeau de paille est visiblement très fier de la gargoulette en terre cuite qu’il venait d’acheter. Il dit qu’elle est belle avec ses deux anses et qu’elle est aux dimensions convenables pour entrer au réfrigérateur. Certains exposants aiment bien discuter avec les visiteurs. C’est le cas de Salim Khaouni, venu de la wilaya de Médéa, qui tient un stand de poterie en céramique. Il vend sa propre production. Il aime son métier et en parle avec passion. Il dit que tout part à partir de l’argile blanche qui est une matière première importée, ensuite cette argile il faut la façonner en objet au moyen du tournage, l’objet obtenu doit être cuit au four, ensuite il faut le poncer et le décorer par des motifs mauresques, arabesques ou berbères, puis le plonger dans du vernis et le remettre au four pour qu’il garde son aspect brillant. Concernant sa clientèle, il dit que ce sont surtout les émigrés qui achètent ses produits pour les emporter en France. L’autre exposante qui aime discuter avec les visiteurs, c’est la sympathique Ouerdia Matout de Maâtkas. Sa spécialité c’est la poterie traditionnelle. Son stand regorge de jarres, d’amphores, d’assiettes de diverses formes, de marmites, de gargoulettes, de chandeliers pour la cérémonie du henni pour les mariés. Elle explique avec passion une à une toutes les étapes que doit subir un objet en terre cuite avant qu’il soit mis en vente. Elle parle, avec beaucoup d’enthousiasme, des différentes argiles qu’il faut chercher dans la nature, de la manière dont il faut les travailler avant de les façonner en objets et de les cuire. Ouerdia Mahtout est surtout passionnée par la décoration et les différentes matières premières et outils à utiliser pour dessiner les divers motifs sur les assiettes ou les gargoulettes. Pour le directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers, l’un des objectifs de ce genre de manifestation est, en plus de créer de l’animation dans la ville, de faire rencontrer les artisans entre eux pour qu’ils s’échangent les idées concernant leurs métiers et de leur offrir un espace commercial pour l’écoulement de leurs produits.

B Mouhoub.

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