Des citoyens assiègent l’ADE et la daïra

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Une fois de plus, des citoyens venus de plusieurs villages de la commune de M’Chedallah, tels Ath Yevrahim, Allaouche, Thamourth Ouzemour, se sont regroupés, hier matin, en fermant le siège de l’ADE et celui de la daïra pour protester contre les sempiternelles ruptures de l’AEP qui ont commencé depuis le début du mois de juin. Les protestataires ont assiégé la daïra en cadenassant le portail d’entrée avant d’être rejoint, aux environs de 10h, par plusieurs dizaines d’autres citoyens, originaires de la commune d’Ahnif. Ces derniers, également pénalisés par l’absence d’eau dans leurs robinets, sont venus réclamer le rétablissement de l’AEP dans les plus brefs délais. Abordé, le responsable local de l’agence ADE soulignera l’urgente nécessité de l’élaboration d’un nouveau programme de distribution et la prise en charge des avaries survenues sur le réseau du transport du captage de la source Lainser Averkane, sur le tronçon traversant Saharidj, qui connait d’importantes avaries et à l’origine d’un énorme gaspillage d’eau. Les protestataires rencontrés sur les lieux sont unanimes à affirmer que «sans la reprise immédiate de la distribution de l’eau dans leurs localités, ils passeront à une étape supérieure qui consiste en la fermeture des principaux axes routiers». Joint par téléphone, le chef de daïra, M. Bouziane Derradji, indique qu’un nouveau programme de répartition à raison d’une journée sur deux pour les quatre communes alimentées par Lainser Averkane qui sont Saharidj, M’Chedallah, Ahnif, Chorfa et une partie d’un village de la commune d’Aghbalou, «a été mis en place à partir d’hier dimanche». Le même responsable affirme que les protestataires n’arrivent pas à dégager une commission ou des représentants pour entamer les négociations, afin de rouvrir les deux institutions fermées. À noter que les citoyens d’Aghbalou, notamment ceux de Takerboust, attendent toujours d’être alimentés à partir de Lainser Averkane et actuellement, ils sont à la merci des forages avec de l’eau n’arrivant que très rarement et avec parcimonie dans les foyers. Une restriction qualifiée d’infernale par certains habitants de ce village de haute montagne qui affirment recevoir le précieux liquide «une fois tous les quatre jours et ce de manière plus qu’aléatoire», alors que d’autres, moins nantis, sont carrément sans eau depuis le début de la saison estivale.

Oulaid Soualah

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